Après vérification, 230.466 Libanais de l'étranger pourront voter, annonce le MAE

Le ministère des Affaires étrangères a précisé mercredi qu'après vérification, 230.466 Libanais résidant à l'étranger pourront voter lors des législatives prévues au printemps 2022, alors que 244.442 personnes s'étaient inscrites sur les listes électorales.

Dans un communiqué, la diplomatie libanaise a précisé avoir envoyé les listes d'électeurs fournies par les missions diplomatiques à la Direction générale des affaires personnelles après l'arrêt des inscriptions des Libanais de l'étranger le 20 novembre dernier. Parmi les 244.442 personnes inscrites, 230.466 sont uniquement éligibles pour exprimer leur suffrage, ajoute le ministère. Il précise que des inscriptions ont été refusées car elles ne respectaient pas les critères requis, ou en raison de répétitions ou du dépassement du délai légal d'inscription sur les listes. 

Pour sa part, le ministre des Finances, Youssef Khalil, a transmis au secrétariat général du Conseil des ministres un projet de décret qui prévoit le transfert de cinq milliards de livres libanaises des réserves du budget de 2021 consacrés à la préparation du scrutin législatif.

Le Courant patriotique libre (CPL), dirigé par le député Gebran Bassil, a présenté le 17 novembre dernier un recours en invalidation devant le Conseil constitutionnel contre les amendements apportés à la loi électorale pour la tenue du scrutin le 27 mars et le vote des émigrés, faisant craindre un report des élections, perçues par nombre de Libanais comme un premier tremplin vers le changement auquel ils aspirent. 

Le Parlement avait adopté un amendement permettant aux Libanais de l’étranger de voter pour les 128 membres du Parlement et non seulement pour six sièges dévolus à la diaspora. Les députés avaient également décidé d'avancer la date du scrutin au 27 mars 2022, au lieu de l'échéance traditionnellement prévue en mai, étant donné que le jeûne du Ramadan se déroulera l'an prochain tout au long du mois d'avril, ce qui risquerait, selon certains, d'impacter la bonne marche de la campagne électorale.