Le grave incendie qui s'était déclaré, lundi soir, dans les forêts du village de Bchamoun (caza de Aley) a finalement été éteint mardi en fin de journée, et des opérations de refroidissement des terrains dévastés par les flammes étaient encore en cours dans la soirée, afin d'éviter qu'il ne se rallume, rapporte l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle).
Un membre de la Défense civile a été grièvement brûlé lors de l'extinction de ce feu, et hospitalisé à Beyrouth, selon l'Ani.
Tout au long de la journée, des volontaires de la Défense civile, des pompiers de Beyrouth et des hélicoptères de l'armée libanaise avaient été déployés sur les lieux, pour éviter que les flammes, attisées par des vents violents, n'atteignent des installations électriques et des écoles de la localité.
Mardi en fin de matinée, le ministre de l'Environnement, Nasser Yassine, s'était rendu sur place pour suivre de près les efforts déployés pour maîtriser le feu. Sur son compte Twitter, M. Yassine avait publié une vidéo montrant l'ampleur de l'incendie, faisant état d'un besoin en citernes d'eau dans le quartier de Sahra à Bchamoun, afin de pouvoir éteindre les flammes.
بحاجة الى صهاريج مياه للتوجه الى بشامون حي الصحرا لتأمين مياه لسيارات الإطفاء.
— Nasser Yassin (@nasseryassin) November 30, 2021
الرجاء إعادة النشر RT pic.twitter.com/93oPYGlL76
Un appel similaire avait été lancé par les pompiers de Beyrouth. Le mohafez de Beyrouth, Marwan Abboud, avait de son côté demandé au directeur des pompiers de superviser les opérations. Le directeur de la Défense civile, Raymond Khattar, s'était lui aussi rendu sur les lieux afin de suivre les efforts en cours.
Exhortant les municipalités à rester sur le qui-vive, le ministère de l'Environnement avait encore indiqué que le système d'alerte contre le risque d'incendies, affilié à l'Institut des études environnementales de l'université de Balamand (Liban-Nord) laisse apparaître un danger élevé notamment dans les cazas du Metn, de Baabda et de Aley au Mont-Liban, ainsi qu'à Bint Jbeil, au Liban-Sud.
Il y a une quinzaine de jours, le Liban était en proie à une série d'incendies qui se sont déclarés presque simultanément sur l'ensemble du territoire. De nombreux espaces verts sont ainsi partis en fumée, et les flammes ont parfois menacé des habitations, comme à Beit Méry, dans le Metn. Ces sinistres ont fait un mort, l'Etat évoquant des feux d'origine criminelle. Jeudi dernier, la police a annoncé avoir arrêté deux ressortissants syriens suspectés d'être à l'origine des feux à Beit Méry.
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