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Économie - Semi-conducteurs

Le « Chips Act » européen présenté début 2022 avec un mécanisme de « préférence européenne »

Bruxelles présentera début 2022 le projet de loi sur les semi-conducteurs annoncé en septembre pour défendre la souveraineté technologique de l’Union européenne, et le texte inclura « un mécanisme de préférence européenne en cas de crise », a indiqué le commissaire européen Thierry Breton dans une interview publiée ce week-end.

« Dans le cadre du “Chips Act” que je présenterai début 2022, l’Europe supportera les investissements, notamment de rupture, et plus largement l’ensemble du secteur, en assouplissant les règles de concurrence relatives aux aides d’État. En contrepartie de ce soutien public, nous instaurerons un mécanisme de préférence européenne en cas de crise », a indiqué M. Breton.

« C’est, je le rappelle, ce que les Américains ont fait à propos des vaccins produits sur leur sol. Nous devons retenir la leçon. Les semi-conducteurs sont aussi un enjeu d’équilibre des pouvoirs. Ce n’est pas du protectionnisme mais de la souveraineté géopolitique », a argué le commissaire européen.

Le « European Chips Act » est censé être un élément-clé pour résoudre la pénurie chronique de puces qui entrave la production de voitures, d’ordinateurs, de smartphones, de consoles de jeux, etc. Il doit aussi soutenir l’ambition de l’UE de devenir une puissance numérique.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen en avait annoncé le principe mi-septembre. « Nous dépendons des microprocesseurs les plus avancés fabriqués en Asie. Il ne s’agit donc pas seulement de notre compétitivité. L’enjeu est aussi notre souveraineté technologique » ainsi que la conquête de « nouveaux marchés pour des technologies européennes novatrices », avait-elle souligné.

L’objectif de l’UE est de doubler les capacités de production de puces en Europe d’ici à 2030 pour parvenir à produire 20 % des semi-conducteurs dans le monde, selon la feuille de route de l’UE présentée en mars, alors que le marché mondial est estimé à 440 milliards d’euros.

L’Europe compte notamment attirer les investissements étrangers. Même si Samsung vient de choisir le Texas pour implanter sa future usine, M. Breton est confiant, estimant que « l’Europe a des atouts majeurs à faire valoir : la qualité et la robustesse de sa production électrique », ses machines qui « tournent 24 heures sur 24 » dans l’industrie des puces, ou encore son « excellent vivier de talents et de compétences dans un secteur où les difficultés de recrutement sont aujourd’hui le plus grand frein au développement ».

Bruxelles présentera début 2022 le projet de loi sur les semi-conducteurs annoncé en septembre pour défendre la souveraineté technologique de l’Union européenne, et le texte inclura « un mécanisme de préférence européenne en cas de crise », a indiqué le commissaire européen Thierry Breton dans une interview publiée ce week-end.« Dans le cadre du “Chips Act”...

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