Les prix des carburants poursuivent leur hausse

Les prix des carburants, qui ont été revus à la hausse mercredi, ont enregistré une nouvelle augmentation hier, suite aux nouveaux tarifs publiés par le ministère de l’Énergie et de l’Eau, dans un Liban en plein effondrement socio-économique et financier.

Dans le détail, le prix des 20 litres d’essence à 95 octane a augmenté de 1 600 livres libanaises, passant de 311 400 livres à 313 000 livres. Les 20 litres d’essence à 98 octane, produit quasiment introuvable sur le marché local, ont été fixés à 323 000 livres, suite à une hausse de 1 800 livres. Le prix du diesel a, lui, augmenté de 13 300 livres et il est désormais fixé à 334 300 livres, contre 321 000 livres mercredi. Quant à la bonbonne de gaz domestique, elle se vend désormais à 287 300 livres contre 276 500 livres mercredi dernier, après une hausse de 10 800 livres.

Durant l’été, les subventions sur le carburant ont été partiellement levées, poussant alors les tarifs des combustibles à des sommets. Cette hausse a forcé la demande à la baisse, de près de « 50 % » a chiffré hier dans la presse le représentant des distributeurs Fadi Abou Chakra. Cette situation impliquera la fermeture de plusieurs stations-service, selon lui.

Les tarifs des carburants sont dorénavant revus deux fois par semaine par le ministère de l’Énergie. En raison d’une modification du mécanisme d’apport de devises par la Banque du Liban aux importateurs de carburant, ces derniers doivent désormais apporter 10 % des dollars de la facture en les achetant sur le marché parallèle au taux en vigueur (autour de 25 350 livres hier), alors que le taux officiel demeure fixé à 1 505,7 livres. Les 90 % restants sont toujours fournis par la banque centrale à un taux dollar/livre fixé à 19 500 livres.