Les prix des carburants ont poursuivi leur hausse hier au Liban, selon la nouvelle tarification de l’essence, du diesel et du gaz publiée par le ministère de l’Énergie et de l’Eau. La dernière modification de cette grille tarifaire datait de vendredi dernier.
Le prix des 20 litres d’essence à 95 octane est passé de 309 000 à 311 400 livres, tandis que ceux à 98 octane, produit quasiment introuvable sur le marché libanais, ont été fixés à 321 200 livres, contre 318 800 livres. Le prix du diesel, réservé aux véhicules qui en consomment et non à l’alimentation des générateurs privés, a augmenté de 600 livres pour s’établir à 321 000 livres. La bonbonne de gaz domestique, elle, se vend désormais à 276 500 livres, après une hausse de 1 500 livres.
Fadi Abou Chacra, représentant des distributeurs de carburant, a estimé dans la presse libanaise hier que cette hausse est due à une augmentation du taux de change imposé par la Banque du Liban (BDL) sur les 90 % du montant des importations avancé aux sociétés importatrices, qui est passé depuis mardi de 19 000 à 19 500 livres pour un dollar. En effet, à la suite d’une modification du mécanisme d’apport de devises par BDL il y a deux semaines, les importateurs doivent désormais fournir 10 % des dollars de la facture en les achetant sur le marché parallèle au taux en vigueur (autour de 24 000 livres pour un dollar, hier), tandis que les 90 % restants sont toujours prodigués par la BDL.
Une situation que les professionnels du secteur avaient décriée la semaine dernière, au vu des fluctuations continues de la livre par rapport au dollar sur le marché parallèle, avant de conclure un accord avec le ministre de l’Énergie, Walid Fayad, quant à une modification plus régulière des tarifs suivant le taux dollar/livre parallèle.
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