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Campus - POÉSIE

Pour Khadija Issa, la page blanche est une confidente

À 26 ans, cette Libanaise publie son premier recueil de poèmes dans lequel elle donne libre cours à sa subjectivité.

Pour Khadija Issa, la page blanche est une confidente

Khadija Issa signe son premier ouvrage poétique le samedi 27 novembre, à 15h30, à l’Institut français de Tripoli. DR

C’est sa participation au concours de poésie Baudelaire, lancé en février 2021 par L’Orient Littéraire en partenariat avec l’Institut français de Tripoli, qui incitera Khadija Issa, 26 ans, à vouloir partager ses écrits. Remarquée par le poète Antoine Boulad, membre du jury du concours, la jeune femme, titulaire, depuis 2016, d’une licence en littérature française de l’Université libanaise, signe son premier recueil poétique le samedi 27 novembre, à 15h30, à l’Institut français de Tripoli. Un ouvrage, composé de 15 poèmes répartis sur 50 pages, qui vient d’être publié sous le titre marquant Linceul multicolore dans la collection « En vers et avec tous » – dirigée par Antoine Boulad – de la maison d’édition libano-belge Oser Dire. « J’ai choisi ce titre pour exprimer le contraste entre la vie, représentée par les couleurs, et la mort et pour affirmer que malgré la douleur et la mélancolie, l’espoir peut être toujours présent », confie la jeune femme. Au fil des pages, Khadija Issa aborde des thèmes qui l’inspirent comme l’amour, la douleur, l’espoir et la mélancolie. Deux de ses poésies – Agonie et On en a marre – expriment la colère et l’amertume qu’elle éprouve au quotidien en raison de la crise au pays du Cèdre. « J’ai pris la feuille blanche pour confidente et j’écris des poèmes depuis un an afin de retranscrire les différentes expériences que j’ai vécues. J’ai décidé de les partager pour montrer que rien n’est impossible dans la vie. L’espoir existe et même s’il nous arrive de rencontrer des échecs, cela nous pousse à vouloir nous dépasser », note cette passionnée d’écriture et de lecture. « Ces poèmes, je les ai tous rédigés à Quamamin, mon village situé au Liban-Nord, dont les beaux paysages m’inspirent », précise-t-elle.

La passion de la langue française

La jeune poète a eu, en 2016 et 2017, une courte expérience dans l’enseignement secondaire avant de choisir de donner des cours particuliers de français : « Enseigner cette langue est devenu ma mission après avoir vu que les jeunes, surtout dans les villages, s’y intéressent de moins en moins. Mon objectif est de redoubler d’efforts pour leur transmettre ma passion pour la langue et la culture françaises », explique-t-elle. Antoine Boulad se dit « heureux que Khadija ait franchi le pas pour aller vers une publication ». « Je soupçonne que beaucoup de gens écrivent la poésie, mais peu d’entre eux ont, comme elle, l’audace d’utiliser le français pour dire la beauté et le mystère du monde. C’est dans cette langue qu’elle cherche à exprimer son être bien ancré dans le Liban profond. Je suis admiratif de son parcours », ajoute le poète libanais.


C’est sa participation au concours de poésie Baudelaire, lancé en février 2021 par L’Orient Littéraire en partenariat avec l’Institut français de Tripoli, qui incitera Khadija Issa, 26 ans, à vouloir partager ses écrits. Remarquée par le poète Antoine Boulad, membre du jury du concours, la jeune femme, titulaire, depuis 2016, d’une licence en littérature française de...

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