Des employés contractuels à Electricité du Liban (EDL) ont tenu un sit-in, mardi matin, devant le siège de l'organisme public à Beyrouth, afin de protester contre la détérioration de leurs conditions de travail et réclamer que leurs salaires soient revus à la hausse au vu de l'effondrement socio-économique et financier dans le pays.
Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), les protestataires ont bloqué les principaux accès du siège de l'Office, qui avait été dévasté par l'explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth. Ils ont réclamé une augmentation salariale conformément à un accord conclu avec le ministre de l'Energie, Walid Fayad, et le président de la Confédération générale des travailleurs libanais (CGTL), Béchara Asmar.
Les manifestants ont dénoncé, par ailleurs, "la décision de l'administration d'EDL et son insistance à ne pas modifier leurs contrats, affirmant n'avoir pas touché leurs salaires depuis trois mois". Le ministre Fayad et le directeur général d'EDL, Kamal Hayek, se sont rendus sur place et ont rencontré un comité représentant les contractuels, pour discuter de leurs revendications.
Le ministre Fayad a toutefois précisé que le renouvellement des contrats des employés ne peut être effectué que suite à une décision prise par le gouvernement.
Pour sa part, M. Hayek a souligné qu'EDL paiera une avance aux entrepreneurs avec lesquels l'office a signé des contrats et que ces entrepreneurs paieront par la suite les salaires non payés depuis septembre aux employés. Il a également précisé que le nouveau contrat permettra à ces derniers d'obtenir tout ce qui leur est dû, notamment les facilitations dont ils bénéficient du secteur public au niveau des aides sociales et des indemnités du transport.
La valeur des salaires de l'écrasante majorité des Libanais s'est effondrée en raison de la la dépréciation de la monnaie nationale et de la crise pluridimensionnelle que traverse le pays depuis 2019, qui a poussé près de 80% de la population sous le seuil de pauvreté.
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