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Culture - Concert

Les Fayrouziat de Patricia Atallah, entre Orient et Occident

Les Fayrouziat de Patricia Atallah, entre Orient et Occident

La soprano Patricia Atallah et le pianiste Michalis Boliakis interprétant un bouquet de chansons de Fayrouz. Photo DR

C’est dans le cadre de l’exposition « Lumières du Liban », organisée à l’Institut du monde arabe à Paris par la Fondation Claude et France Lemand, que s’est tenue, en l’honneur de la fête nationale libanaise, une soirée intitulée Fayrouziat.

Personne n’était plus indiqué que la soprano Patricia Atallah, dont la voix d’or oscille entre Orient et Occident, pour interpréter un bouquet de chansons de Fayrouz. Pour Patricia comme pour la quasi-totalité des Libanais, Fayrouz incarne l’âme du Liban, le ciment de leur (si fragile !) unité. La soprano avait choisi une formule intimiste, pour voix et piano, accompagnée par Michalis Boliakis avec qui elle entretient une véritable complicité, un intense dialogue musical fait d’échanges, d’harmonisations, de transcriptions. Résultat, un récital intimiste et totalement épuré, où la voix de Patricia Atallah a mis en valeur l’œuvre intemporelle et si actuelle de Fayrouz, devant une salle affichant complet, totalement acquise et fredonnant cet inépuisable répertoire qu’elle connaît par cœur.

Les pièces vocales et les interludes pianistiques, arrangés avec goût et finesse par Michalis Boliakis, alternent, donnant à l’œuvre un second souffle. Des chansons joyeuses ou tristes, mélancoliques ou allègres, illustrant toute la palette de sentiments de cet immense patrimoine musical, avec toujours, au bout du chemin, une lueur d’espoir qui permet au Liban de se relever encore et encore après chaque drame qu’il endure. Les tubes s’enchaînent, Nehna wel amar jiran, Tik tik tik yammesleimane, Hanna el-sekran, Imani Sateh, bref tout ce que les célébrissimes frères Rahbani ont pu écrire de plus beau, sans oublier Kan eenna tahoun, hommage au troisième frère, Élias, décédé en janvier 2021 des suites du redoutable Covid-19 qui gère désormais nos vies.

Patricia Atallah est absolument irrésistible dans ce répertoire qu’elle maîtrise parfaitement. Sa solide formation de chanteuse lyrique occidentale (elle vient d’être sélectionnée pour chanter dans les chœurs de l’Opéra de Paris, ce qui n’est pas une mince affaire) lui donne les clés pour aborder les difficultés techniques d’une œuvre bien moins facile qu’il n’y paraît, tout en gardant la tendresse et la couleur orientale qui convient à l’interprétation du répertoire de Fayrouz.

C’est encore et toujours par ses artistes que le Liban peut s’enorgueillir et exister comme un grand pays. Ils sont vraiment, à l’heure qu’il est, les seules et uniques « Lumières du Liban ».

C’est dans le cadre de l’exposition « Lumières du Liban », organisée à l’Institut du monde arabe à Paris par la Fondation Claude et France Lemand, que s’est tenue, en l’honneur de la fête nationale libanaise, une soirée intitulée Fayrouziat.Personne n’était plus indiqué que la soprano Patricia Atallah, dont la voix d’or oscille entre Orient et Occident, pour...

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