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Les garanties offertes aux binationaux en visite indignent les familles de détenus

Les garanties offertes aux binationaux en visite indignent les familles de détenus

Un drapeau de l'Iran devant le siège de l'Agence internationale de l'énergie atomique à Vienne, le 23 mai 2021. Photo REUTERS/Leonhard Foeger/File Photo

Les familles d'Iraniens binationaux détenus par la République islamique ont dénoncé lundi l'annonce par le ministre iranien des Affaires étrangères d'une procédure permettant de donner l'assurance aux visiteurs qu'ils ne seraient pas arrêtés pendant leur séjour.

L'Iran détient plus d'une douzaine de ressortissants occidentaux - pour la plupart également détenteurs d'un passeport iranien - en prison ou en résidence surveillée. Ils font l'objet d'accusations que leurs familles jugent absurdes, comme espionnage ou atteinte à la sécurité de l'Etat, motivées selon des défenseurs des droits de l'Homme par la volonté de Téhéran de se servir d'eux comme monnaie d'échange.

Plusieurs pays européens mettent désormais en garde leurs ressortissants également citoyens iraniens contre les voyages dans ce pays, où la double nationalité ne leur est pas reconnue.

Mais le ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian a annoncé dimanche avoir informé des représentants de la diaspora iranienne que cette question de la double nationalité serait tranchée par le Parlement et fait état de la création prochaine d'un site internet pour permettre aux Iraniens de l'étranger de s'assurer qu'ils n'étaient pas visés par des poursuites dans le pays.

"Certains Iraniens de l'étranger peuvent redouter des difficultés pour entrer dans le pays", a indiqué le ministre sur Instagram, dans une rare reconnaissance officielle de cette question, affirmant que le ministère se portait garant de la résolution d'éventuels problèmes.

Elika Ashoori, fille de l'Irano-Britannique Anoosheh Ashoori, arrêté en 2017 alors qu'il rendait visite à sa mère et condamné à dix ans de prison pour "espionnage", s'est indignée de cette annonce. "Allez dire ça à mon père, dont votre gouvernement a gâché la vie en lui mettant un sac sur la tête dans la rue et en le jetant dans un camion, sans aucune preuve, pendant son séjour", a-t-elle écrit sur Twitter.

Un groupe qui milite pour la libération d'une autre Irano-Britannique, Nazanin Zaghari-Ratcliffe, a suggéré que plutôt que de créer un site internet, "les autorités iraniennes feraient mieux d'arrêter de prendre des otages". Nazanin Zaghari-Ratcliffe, arrêtée en 2016 à Téhéran, a purgé cinq ans de prison pour "complot" contre la République islamique mais ne peut quitter le pays après une nouvelle condamnation dans un autre dossier.

Les binationaux jouent depuis longtemps un rôle important dans l'économie iranienne, minée par des décennies de sanctions américaines. Parmi les Occidentaux détenus ou retenus en Iran figurent quatre Américains (dont un également de nationalités iranienne et britannique), trois Britanniques, deux Allemands, deux Français, deux Suédois, deux Autrichiens et un Canadien, selon leurs familles et des organisations de défense des droits de l'Homme.

Les familles d'Iraniens binationaux détenus par la République islamique ont dénoncé lundi l'annonce par le ministre iranien des Affaires étrangères d'une procédure permettant de donner l'assurance aux visiteurs qu'ils ne seraient pas arrêtés pendant leur séjour.L'Iran détient plus d'une douzaine de ressortissants occidentaux - pour la plupart également détenteurs d'un passeport...