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Hausse du prix des médicaments : Mikati discute de solutions avec la commission de la Santé


Hausse du prix des médicaments : Mikati discute de solutions avec la commission de la Santé

Le président de la commission parlementaire de la Santé, Assem Araji, au Parlement libanais à Beyrouth, le 16 novembre 2021. Photo Ali Fawaz / Parlement libanais

Le Premier ministre libanais, Nagib Mikati, a discuté vendredi avec la commission parlementaire de la Santé de possibles solutions à la hausse importante des prix des médicaments pour les maladies chroniques, provoquée par la suppression partielle des subventions sur ces produits, annoncée mardi par le ministère de la Santé. 

Cette réunion entre M. Mikati et les parlementaires s'est tenue peu avant une conférence de presse du ministre de la Santé, Firas Abiad, d'une part, et, d'autre part, avant un entretien consacré à une possible hausse du montant en devises alloué par la Banque du Liban (BDL) aux importateurs de médicaments, qui devrait regrouper le chef du gouvernement et le gouverneur de la BDL, Riad Salamé. 

Les solutions discutées avec les députés incluent, selon le président de la commission, Assem Araji, une augmentation des fonds alloués par la BDL, qui permettraient de couvrir une plus grande partie du coût des importations, et la possibilité que les importateurs règlent leurs factures en livres libanaises au taux de Sayrafa, la plateforme de change de la banque centrale, qui est inférieur à celui du marché parallèle. Cette solution permettrait d'épargner "20% du prix" des médicaments, selon lui.

L'adoption de la Carte d'approvisionnement pour les familles défavorisées a également été évoquée lors de cette réunion, alors que ce projet reste en suspens faute de financement. Le lancement de la carte avait pourtant été initialement annoncé comme devant accompagner toute suppression des subventions, afin de permettre aux personnes dans le besoin de tempérer l'augmentation des prix. 

Le député a encore souligné que, vu la vive dépréciation de la monnaie nationale, les Libanais devraient préférer le recours aux médicaments génériques, moins chers, ce qui "réduirait les factures" de l'Etat. Appelant à un soutien accru de l'industrie pharmaceutique locale, il a souhaité une "dynamisation" des centres de soins de santé primaires liés à l'Etat, et annoncé avoir proposé une loi facilitant l'obtention de médicaments dans ces centres par d'autres personnes que les patients directement mentionnés sur l'ordonnance. 

"Le Premier ministre nous a assurés que ces solutions allaient être étudiées", a-t-il ajouté, soulignant qu'elles dépendent pour beaucoup de la réunion attendue entre MM. Salamé et Mikati.  

Le ministère de la Santé avait partiellement levé, en début de semaine, les subventions sur les médicaments, faute de fonds. Le ministre Abiad avait toutefois précisé qu’il existe des alternatives locales, ou moins chères, aux médicaments importés de certains laboratoires, et que plus de 450 médicaments toujours subventionnés se trouvent dans les centres de soins de santé primaire relevant du ministère dans les régions.

Le Premier ministre libanais, Nagib Mikati, a discuté vendredi avec la commission parlementaire de la Santé de possibles solutions à la hausse importante des prix des médicaments pour les maladies chroniques, provoquée par la suppression partielle des subventions sur ces produits, annoncée mardi par le ministère de la Santé. Cette réunion entre M. Mikati et les parlementaires s'est...