En marge de sa visite au Caire dans le cadre de la réunion du Conseil ministériel arabe de l’eau, le ministre libanais de l’Énergie, Walid Fayad, a rencontré mercredi Magdy Galal, président de la société EGAS, détentrice, avec le ministère égyptien du Pétrole et des Ressources minières, de la société TGS (Technical Company for Gas Pipeline Operation Services), et représentant le ministre égyptien concerné, Tarek el-Molla. Cette société est chargée de l’inspection et de la réparation du gazoduc reliant l’Égypte au Liban, en passant par la Jordanie et la Syrie. Selon un communiqué publié par le bureau du ministre Fayad, cette réunion a porté sur l’accélération des réparations requises sur le gazoduc du côté libanais afin qu’il soit en mesure d’acheminer du gaz avant la fin de l’année. De plus, la question de la rémunération de la Syrie a été évoquée. Dans ce contexte, le ministre Fayad a demandé à ce que la quantité de gaz devant être livrée à la Syrie en échange du passage sur son territoire s’ajoute aux quantités sur lesquelles les parties libanaise et égyptienne s’étaient mises d’accord, de sorte à faire fonctionner la centrale de Deir Ammar à sa capacité maximale.
Il y plus de trois semaines, Walid Fayad avait indiqué que les quantités en jeu seraient de « 650 millions mètres cubes (m3) par an », ce qui permettrait à la centrale de Deir Ammar (Liban-Nord) de déployer près de 430 mégawatts.
Ce projet, visant à améliorer l’approvisionnement en électricité du Liban, s’inscrit dans le cadre de l’initiative américaine annoncée au cours de l’été par l’ambassadrice des États-Unis à Beyrouth, Dorothy Shea. Il s’agit d’un des deux volets prévus, le second consistant à approvisionner le réseau électrique libanais en courant importé de Jordanie, également via la Syrie. La mise en œuvre de ces deux solutions a nécessité que les États-Unis fassent des exceptions aux sanctions imposées à la Syrie dans le cadre de la loi César, qui visent les personnes et entités collaborant avec le régime de Bachar el-Assad.
Les plus commentés
Gemayel répond à Geagea : Il faut libérer le Liban avant de parler du système politique
Arrestation de Riad Salamé : l’après-guerre au Liban semble se préciser
Derrière l’affaire Salamé, cette « boîte noire » qui pourrait faire trembler la BDL