La crise diplomatique avec les pays arabes du Golfe et les moyens de la résoudre ont fait l'objet d'un entretien lundi matin entre le chef de l'Etat libanais, Michel Aoun, et les ambassadeurs du Liban en Arabie saoudite, Fawzi Kabbara, à Bahreïn, Milad Namour, et le chargé d'affaires au Koweït, Hadi Hachem.
A l'issue de la réunion, Michel Aoun a affirmé, selon un tweet posté sur le compte de la présidence, que "des efforts sont en cours pour traiter la situation entre le Liban et l’Arabie saoudite ainsi que certains pays du Golfe, sur la base du principe que le Liban tient à avoir les meilleures relations avec les pays arabes frères".
Plusieurs pays du Golfe ont annoncé, fin octobre, des mesures de rétorsion à l'égard du Liban suite à des propos anti-saoudiens du ministre de l'Information, Georges Cordahi, tenus avant sa nomination. L'Arabie saoudite a cessé toutes les importations libanaises, tandis que le Koweït envisage de durcir l'octroi de visas aux Libanais. Les diplomates Kabbara et Namour ont été respectivement expulsés de Riyad et de Manama, alors que M. Hachem recevait une "protestation formelle" de la diplomatie koweitienne.
A Beyrouth, le Hezbollah a affiché son soutien à M. Cordahi, alors que l'affaire prenait l'allure d'une épreuve de force conduite par le le parti pro-iranien, poids lourd de la politique libanaise, qui est armé et financé par l'Iran chiite, grand rival régional de l'Arabie saoudite sunnite. Samedi dernier, le ministre de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, a appelé M. Cordahi à démissionner, après que celui-ci avait fait savoir qu'il était prêt à rendre son tablier en échange de "garanties".
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