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Dernières Infos - Législatives au Liban

L'Intérieur et les Affaires étrangères mettent en place un "plan de travail" pour des élections aux dates prévues


L'Intérieur et les Affaires étrangères mettent en place un

Le ministre libanais des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib (g) s'entretenant avec son collègue de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, le 11 novembre 2021. Photo fournie par notre correspondante Hoda Chedid

Le ministre libanais de l'Intérieur Bassam Maoulaoui et son collègue aux Affaires étrangères Abdallah Bou Habib ont annoncé jeudi avoir mis en place un "plan de travail" pour la tenue des élections législatives "aux dates prévues par la loi", alors que M. Bou Habib a prévenu mardi que son ministère ne parviendrait pas à organiser les élections à l'étranger d'ici le 27 mars, date du scrutin.

A l'issue d'une réunion avec son collègue des AE, M. Maoulaoui a assuré que le gouvernement tient à organiser les législatives conformément à la déclaration ministérielle, rapporte notre correspondante Hoda Chedid. Il a affirmé que lui et M. Habib se sont mis d'accord sur un plan de travail afin d'effectuer les préparatifs nécessaires à l'organisation des élections pour les Libanais résidents et expatriés dans les délais constitutionnels. Aucune information sur la teneur de ce plan de travail n'a été apportée jusque-là.

Le ministre de l'Intérieur a par ailleurs souligné que le ministère des AE est prêt à effectuer tout ce qui est nécessaire et à poursuivre son travail avec les représentations diplomatiques à l'étranger. Il a enfin noté que les deux ministères coopèrent ensemble afin que les élections puissent se tenir. 

Il y a deux jours, le chef de la diplomatie libanaise avait prévenu M. Maoulaoui que son ministère ne parviendrait pas à organiser dans les délais, selon la loi électorale dernièrement amendée, le vote des Libanais émigrés pour les législatives de mars prochain, notamment en raison d'un manque de temps nécessaire pour finaliser les listes d'électeurs inscrits ou l'installation des bureaux de vote. M. Bou Habib avait argué notamment de la traduction des données des électeurs et leur renvoi au Liban pour vérification, l'impact des fêtes de fin d'année, et les risques de confinement sanitaire qui pourraient être imposés dans certains pays. 

Les amendements à la loi électorale ont fait l'objet d'un bras de fer politique entre la majorité des groupes parlementaires et le Courant patriotique libre (CPL, aouniste). Ce dernier rejette notamment l'avancement de la date du scrutin au 27 mars, alors qu'il est habituellement organisé dans le courant du mois de mai, et milite pour que les expatriés puissent voter pour six députés supplémentaires, constituant une circonscription séparée, et non pour les 128 députés de l'hémicycle en fonction du lieu où ils sont inscrits au Liban. Le chef de l’État Michel Aoun, après avoir renvoyé une première fois les amendements au Parlement, avait finalement refusé de parapher le texte approuvé une seconde fois par la Chambre. La loi amendée avait donc été publiée au Journal officiel sans la signature du président de la République. Les députés aounistes ont quant à eux annoncé leur intention de présenter un recours en invalidation de la loi devant le Conseil constitutionnel.

Le ministre libanais de l'Intérieur Bassam Maoulaoui et son collègue aux Affaires étrangères Abdallah Bou Habib ont annoncé jeudi avoir mis en place un "plan de travail" pour la tenue des élections législatives "aux dates prévues par la loi", alors que M. Bou Habib a prévenu mardi que son ministère ne parviendrait pas à organiser les élections à l'étranger d'ici le 27 mars, date du...