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Les AE se déclarent incapables d'organiser dans les délais les élections à l'étranger

Les AE se déclarent incapables d'organiser dans les délais les élections à l'étranger

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib. Photo Dalati et Nohra

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a prévenu mardi son collègue de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, que son ministère ne parviendrait pas à organiser dans les délais impartis, selon la loi électorale dernièrement amendée, le vote des Libanais émigrés pour les législatives de mars prochain.

Dans une longue lettre adressée à M. Maoulaoui, le chef de la diplomatie explique les raisons pour lesquelles il sera difficile au ministère et aux représentations diplomatiques à l'étranger de respecter les délais prévus, notamment pour la finalisation des listes d'électeurs inscrits ou l'installation des bureaux de vote. Il argue notamment du temps nécessaire à certaines de ces procédures, comme la traduction des données des électeurs et leur renvoi au Liban pour vérification, l'impact des fêtes de fin d'année, et les risques de confinement sanitaire qui pourraient être imposés dans certains pays. 

"Nous vous envoyons cette lettre pour affirmer qu'il ne sera pas possible d'organiser les élections hors du territoire libanais dans les délais amendés", a écrit M. Bou Habib dans sa missive. Déplorant que l'avis de son ministère ait été ignoré lors du vote des amendements à la loi électorale, il a demandé que celui-ci ne soit pas tenu responsable en cas d'impossibilité de s'en tenir aux délais prévus et si "le droit des émigrés à voter n'était pas respecté". 

Les amendements à la loi électorale ont fait l'objet d'un bras de fer politique entre la majorité des groupes parlementaires et le Courant patriotique libre (CPL, aouniste). Ce dernier rejette notamment l'avancement de la date du scrutin au 27 mars, alors qu'il est habituellement organisé dans le courant du mois de mai, et milite pour que les expatriés puissent voter pour six députés supplémentaires, constituant une circonscription séparée, et non pour les 128 députés de l'hémicycle en fonction du lieu où ils sont inscrits au Liban. Le chef de l’État Michel Aoun, après avoir renvoyé une première fois les amendements au Parlement, avait finalement refusé de parapher le texte approuvé une seconde fois par la Chambre. La loi amendée avait donc été publiée au Journal officiel sans la signature du président de la République. Les députés aounistes ont, quant à eux, annoncé leur intention de présenter un recours en invalidation de la loi devant le Conseil constitutionnel. 

M. Bou Habib a été nommé ministre par le chef de l’État, dont il est proche.

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a prévenu mardi son collègue de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, que son ministère ne parviendrait pas à organiser dans les délais impartis, selon la loi électorale dernièrement amendée, le vote des Libanais émigrés pour les législatives de mars prochain.Dans une longue lettre adressée à M. Maoulaoui, le chef de la...