Le procès du prêtre maronite Mansour Labaky, accusé de viols et d'agressions sexuelles sur mineures, s'est ouvert lundi matin à Caen, dans le nord de la France, malgré une demande de report présentée par son avocate, Me Florence Rault, rapidement rejetée par le tribunal.
Le prêtre de 81 ans, déjà reconnu coupable, en 2013, d’abus sexuels sur trois mineures, sur une période allant de 1976 à 1997, par la Congrégation pour la doctrine de la foi du Vatican, est jugé par contumace et encourt une peine de réclusion criminelle de vingt ans. Un mandat d'arrêt international a été délivré à son encontre en avril 2016 mais le Liban ne l'a pas extradé.
Les faits qui lui sont reprochés auraient été commis en France dans le foyer Notre-Dame-Enfants du Liban, qui accueillait des enfants libanais et que le père Labaky a ouvert à Douvres-la-Délivrande en 1990. Le foyer a fermé ses portes en 1998.
En début de séance, l'avocate de M. Labaky a demandé un renvoi du procès, au motif qu'elle en a un autre à Paris, l’affaire des sondages de l’Elysée, dans laquelle elle défend l'essayiste d'extrême droite Patrick Buisson, rapporte notre journaliste sur place, Caroline Hayek. Me Rault a précisé qu'elle est seule à défendre le prêtre, son second avocat, Antoine Korkomaz, s'étant retiré.
La cour a toutefois rapidement refusé la demande de l'avocate, arguant que Me Rault connaissait la date de ses deux procès à l'avance et avait déjà accepté celle fixée pour le début de l'affaire Labaky. Le tribunal a également justifié sa décision par le fait qu'une affaire criminelle, celle du prêtre maronite, est prioritaire par rapport a une affaire en correctionnelle.
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