Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste), le député Gebran Bassil a annoncé samedi qu'il "présentera prochainement un recours" devant les tribunaux aux États-Unis, en raison des sanctions imposées à son encontre il y a un an pour cause de corruption.
"Ils ont imposé il y a un an des sanctions dont les fondements juridiques sont invalides, mais dont la raison véritable est connue", a écrit M. Bassil sur son compte Twitter, dans une critique évidente adressée à Washington. "Je ne renoncerai jamais à l'unité ni à la dignité de mon pays. Depuis mon appartenance orientale ouverte sur l'Occident, je tends une main amicale à tout pays qui respecte le mien", a-t-il précisé. "Je présenterai prochainement un recours en vue d'une révision nécessaire, afin de prouver que toute injustice ne dure pas. C'est ce que l'histoire nous a appris", a-t-il ajouté.
Le bureau du contrôle des actifs étrangers (Office of Foreign Assets Control, OFAC) du département américain du Trésor avait sanctionné Gebran Bassil il y a un an, "pour son rôle dans la corruption au Liban". Le Trésor avait affirmé que les différentes fonctions qu'il a exercées au sein de l'exécutif libanais, notamment à la tête des Télécommunications, de l’Énergie et des Affaires étrangères "ont été marqués par des accusations significatives de corruption". Le chef du CPL est également accusé d'avoir approuvé en 2014, lorsqu'il était ministre de l’Énergie, "plusieurs projets qui ont permis à des individus dont il est proche de recevoir des fonds du gouvernement libanais via un groupe de sociétés écrans". Il lui est aussi reproché, entre autres, d'avoir renforcé sa base politique en 2017 en nommant certains de ses "amis" à des positions-clés de pouvoir, et en "achetant" son influence dans les cercles politiques libanais.
En vertu des sanctions US, "toutes les propriétés et intérêts" de M. Bassil aux États-Unis ont été "gelés" et signalés à l'OFAC. Toutes les transactions qu'il souhaiterait mener et qui impliquent des Américains ou qui devraient être effectuées aux États-Unis ont été interdites. Le Trésor américain a par ailleurs demandé aux banques libanaises et au monde des affaires au Liban de geler tous les avoirs du gendre du chef de l’État Michel Aoun dans ce pays.
Les plus commentés
Berry à L'OLJ : La 1701, rien que la 1701
Scène apocalyptique à Nabatiyé : l’aviation israélienne détruit des souks plusieurs fois centenaires
Le président du Parlement iranien se rend sur le site d'une frappe israélienne meurtrière à Beyrouth