Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Crise diplomatique

Le Conseil islamique chérié met en garde contre les "conséquences catastrophiques" de la "politique anti-arabe"

Le Conseil islamique chérié met en garde contre les

Le mufti de la République, cheikh Abdel Latif Derian. Photo ANI

Le Conseil islamique chérié, haute instance sunnite au Liban, a implicitement appelé samedi à la démission du ministre de l’Information, Georges Cordahi, et stigmatisé les tentatives de saboter les relations avec l’Arabie saoudite et les autres pays du Golfe, apportant ainsi son soutien au Premier ministre, Nagib Mikati, tout mettant en garde contre "les conséquences catastrophiques de cette politique immorale, anti-nationale et anti-arabe".

Dans un communiqué à l’issue d’une réunion tenue sous l’égide du mufti de la République, cheikh Abdel Latif Derian, en présence de l’ancien Premier ministre Fouad Siniora, le Conseil "dénonce vivement les tentatives de dépouiller le Liban de son identité arabe, par des atteintes répétées contre ses frères arabes qui l’ont toujours soutenu", dans une allusion à la grave crise diplomatique avec Riyad.

Le Conseil islamique chérié "met en garde contre les conséquences catastrophiques de cette politique immorale, anti-nationale et anti-arabe, et la gravité de poursuivre cette politique destructrice des relations avec les pays frères". Il proclame son "soutien au Premier ministre Nagib Mikati, qui a proclamé une position ferme basée sur une feuille de route pour sortir de la crise", et appelle "toutes les parties au Liban à coopérer avec le chef du gouvernement pour contenir les conséquences de la tempête" provoquée par les propos du ministre de l’Information, Georges Cordahi, qui a critiqué la guerre menée par l’Arabie saoudite au Yémen.

Le Conseil estime, dans ce cadre, que "l’obstination" et "le fait de s’accrocher à un poste ministériel pour des raisons politiques et rancunières va à l’encontre de l’intérêt national et cause un préjudice aux Libanais au pays et à l’étranger", et appelle à "privilégier l’intérêt national", dans une pique à l’adresse du ministre Cordahi qui refuse de démissionner, soutenu en cela par le Hezbollah.

Le communiqué déplore, par ailleurs, le fait que "certains paralysent les réunions du gouvernement", dans une allusion aux ministres du tandem chiite Amal-Hezbollah, qui exigent, pour que le cabinet puisse reprendre ses réunions, le remplacement du juge Tarek Bitar chargé de l’enquête sur l’explosion au port de Beyrouth. Il dénonce, enfin, "les tentatives de faire obstacle à l’enquête" et appelle à sa poursuite "en toute transparence", tout en soulignant que les responsables dont l’immunité doit être levée doivent être traduits devant la Haute cour chargée de poursuivre les présidents et les ministres. 

S'exprimant au sujet de la crise diplomatique, Fouad Siniora, qui avait été reçu par le mufti Abdellatif Deriane avant la réunion, a estimé qu'"il ne s'agit pas uniquement de la démission d'un ministre mais d'un déséquilibre au niveau de la politique extérieure du Liban". Il a appelé le gouvernement à veiller à ce que "le Liban retrouve son environnement arabe et qu'il ait de bonnes relations avec tout le monde".

M. Siniora a par ailleurs affirmé qu'il est "contre le dessaisissement de tout juge", rappelant qu'il avait été "parmi les premiers à appeler à la levée des immunités de tous les responsables sans exception". Il a dans ce contexte assuré qu'il ne cherche pas à protéger l'ancien Premier ministre Hassane Diab, poursuivi par le magistrat Bitar pour intention présumée d'homicide, négligence et manquements.

Le Conseil islamique chérié, haute instance sunnite au Liban, a implicitement appelé samedi à la démission du ministre de l’Information, Georges Cordahi, et stigmatisé les tentatives de saboter les relations avec l’Arabie saoudite et les autres pays du Golfe, apportant ainsi son soutien au Premier ministre, Nagib Mikati, tout mettant en garde contre "les conséquences catastrophiques de...