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Société - Social

Le septième art pour sensibiliser aux troubles de l’apprentissage

Le Centre libanais pour l’éducation spécialisée a lancé un concours de courts métrages pour soutenir sa cause.

Le septième art pour sensibiliser aux troubles de l’apprentissage

Une des scènes d'un court métrage sur les troubles de l'apprentissage. Photo DR

Dans le monde entier, le mois d’octobre est celui de la sensibilisation aux troubles de l’apprentissage, un handicap silencieux qui affecte de nombreux enfants et auquel les parents ne sont pas toujours attentifs. Le Liban n’est pas en reste pour ce qui a trait aux efforts internationaux visant à lutter contre ce problème. Depuis 1999, le CLES (Centre libanais pour l’éducation spécialisée) multiplie les projets et les campagnes à ce niveau.

« Les enfants qui souffrent de troubles de l’apprentissage sont considérés comme des enfants oubliés. Et pour cause : quand on ne voit pas qu’ils ont un problème quelconque, on ne s’occupe pas d’eux », explique Carmen Chahine Debbane, fondatrice du CLES. C’est à partir de ce constat qu’elle crée en 1999 l’association qui diagnostique et prend en charge les jeunes concernés par la dyslexie, la dysorthographie, la dyscalculie, la dysphasie, la dyspraxie, l’hyperactivité ou le déficit de l’attention.

Parmi différentes approches qu’il aborde, le CLES voit l’art comme une arme à part entière pour aider les enfants à dépasser leur trouble. « Pourquoi l’art ? Parce qu’il donne aux enfants la possibilité de s’exprimer », martèle la présidente de l’association. Pour elle, c’est aussi un moyen de donner de la visibilité à une cause qui en manque. En janvier 2020, elle décide d’organiser un concours de courts métrages relatifs aux troubles d’apprentissage.

L’idée est celle de son frère, Carlos Chahine, acteur, réalisateur et scénariste au Liban et en France. « Quand Carlos m’a fait part de son idée, j’ai tout de suite été séduite », raconte Carmen Chahine Debbane. Le but était double : donner une opportunité à de jeunes cinéastes et metteurs en scène libanais de réaliser leur projet via un financement du CLES et, surtout, braquer les projecteurs sur les jeunes touchés par un trouble de l’apprentissage.

Lancé donc en janvier 2020, l’appel à projets a reçu quarante-cinq réponses. « Les scénaristes étaient complètement libres, avec la seule condition d’aborder la thématique des troubles de l’apprentissage », précise à son tour Carlos Chahine.

Le jury, composé de professionnels du métier, a sélectionné cinq scénarios. Chacun d’entre eux a ensuite bénéficié d’un fonds allant jusqu’à 50 000 dollars : « Beaucoup de scénaristes nous ont dit que ce projet leur avait donné une bouffée d’oxygène dans la situation actuelle du Liban », se réjouit l’initiatrice du concours.


Une foule nombreuse a assisté aux courts métrages, Photo DR

Une journée dédiée aux troubles de l’apprentissage

Les films sélectionnés ont été récemment projetés dans une des salles de cinéma de l’ABC d’Achrafieh, en présence des acteurs et des réalisateurs. Les courts métrages diffusés illustrent tous les difficultés, les souffrances et les besoins spécifiques des jeunes. Une véritable plongée au cœur d’un quotidien semé d’embûches. Plusieurs scénarios ont mis l’accent en particulier sur le manque de reconnaissance des troubles de l’apprentissage.

« J’ai souffert de tellement de harcèlement de la part de mes amis. De mes professeurs à l’école aussi. J’avais 7 ans quand l’un d’eux m’a jeté à la figure que j’étais un échec. Un choc énorme. J’avais simplement des problèmes pour écrire et lire l’arabe », témoigne ainsi un protagoniste du court métrage See me differently. « Si j’ai une chose à conseiller à tous les enfants qui souffrent d’un trouble et qui en sont conscients, c’est de parler de leur problème. La plupart des enfants ne savent pas comment en parler. Il est essentiel qu’ils l’expriment pour pouvoir le régler », ajoute-t-il.

Un message qui est aussi celui du CLES, et que ce concours de courts métrages vise à promouvoir.

Dans le monde entier, le mois d’octobre est celui de la sensibilisation aux troubles de l’apprentissage, un handicap silencieux qui affecte de nombreux enfants et auquel les parents ne sont pas toujours attentifs. Le Liban n’est pas en reste pour ce qui a trait aux efforts internationaux visant à lutter contre ce problème. Depuis 1999, le CLES (Centre libanais pour l’éducation spécialisée) multiplie les projets et les campagnes à ce niveau.« Les enfants qui souffrent de troubles de l’apprentissage sont considérés comme des enfants oubliés. Et pour cause : quand on ne voit pas qu’ils ont un problème quelconque, on ne s’occupe pas d’eux », explique Carmen Chahine Debbane, fondatrice du CLES. C’est à partir de ce constat qu’elle crée en 1999 l’association qui diagnostique et prend en charge...
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