Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Législatives au Liban

Face à l'"inquiétude" d'une eurodéputée, Maoulaoui garantit l'organisation des élections dans les délais constitutionnels

Le ministre libanais de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui. Photo ANI

Le ministre libanais de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, a une nouvelle fois souligné mardi la nécessité d'organiser les législatives du printemps prochain "dans les délais constitutionnels et sous supervision internationale", à l'issue d'une réunion avec une délégation menée par l'eurodéputée sociale-démocrate Isabel Santos qui a fait part, de son côté, de son "inquiétude" concernant les délais électoraux et et le travail de la commission chargée de superviser le scrutin.

A l'issue d'une réunion avec M. Maoulaoui, l'eurodéputée a indiqué avoir discuté, avec le ministre, de la gestion des prochaines élections et du rôle "crucial" de la commission de supervision des législatives, rapporte l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle). Elle a également fait part de "quelques craintes et de son inquiétude quant au travail de cette commission". Mme Santos a toutefois précisé que le ministre libanais a promis de "financer cette commission à partir du budget de l'Etat libanais et d'autres ressources, de nommer ses membres, de veiller à ce qu'elle mène à bien son travail et à ce qu'elle soit formée au moment convenable, selon les délais fixés". "Nous avons également exprimé notre inquiétude concernant le délai requis pour fixer la date des élections. Le ministre nous a toutefois rassurés et a affirmé que ce délai sera fixé selon la Constitution", a par ailleurs ajouté Isabel Santos. 

Un bras de fer oppose actuellement le camp du chef de l'Etat libanais, Michel Aoun, à celui du président de la Chambre, Nabih Berry, concernant la date du scrutin, après que le Parlement a approuvé dernièrement la date du 27 mars prochain. Les aounistes refusent cette date et réclament un scrutin en mai, évoquant notamment les conditions météorologiques du mois de mars qui risquent d'affecter la participation. Le chef du Courant patriotique libre (CPL) et gendre du président Aoun, Gebran Bassil, avait affirmé qu'il s'apprête à présenter un recours en invalidation des amendements récemment apportés à la loi électorale, dont l'avancement de la date, ce qui fait craindre un report des élections.

De son côté, le ministre de l'Intérieur a souligné la nécessité d'organiser les élections "dans le respect des délais constitutionnels" et a réclamé une supervision internationale des législatives afin qu'elles soient transparentes et que les Libanais et la communauté internationale aient confiance". Bassam Maoulaoui a affirmé que le ministère est prêt à tenir les élections et a dans ce cadre commencé à préparer les listes d'électeurs et lancer les préparatifs logistiques.

Mardi, le chef de l'Etat, qui avait reçu la délégation de l'UE, avait déjà affirmé que le scrutin se tiendra "à temps, au printemps et conformément aux dispositions de la Constitution", sans toutefois préciser la date. 

La diplomate européenne a par ailleurs exprimé son inquiétude concernant le progrès de l'enquête sur les explosions au port de Beyrouth qui ne semble toujours pas avancer en raison de nombreux recours judiciaires présentés à l'encontre du juge Tarek Bitar, en charge de l'instruction, par des dirigeants poursuivis, et qui ont obligé à plusieurs reprises le magistrat à suspendre son travail. "M. Maoulaoui nous a rassurés quant à l'indépendance du pouvoir judiciaire et des circonstances qui seront assurées au juge Tarek Bitar afin qu'il poursuive son travail", a toutefois souligné l'eurodéputée. 

Le ministre libanais de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, a une nouvelle fois souligné mardi la nécessité d'organiser les législatives du printemps prochain "dans les délais constitutionnels et sous supervision internationale", à l'issue d'une réunion avec une délégation menée par l'eurodéputée sociale-démocrate Isabel Santos qui a fait part, de son côté, de son "inquiétude"...