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Une société israélienne poursuivie pour une fuite géante de pétrole en 2014


Une société israélienne poursuivie pour une fuite géante de pétrole en 2014

Vue aérienne de la compagnie Eilat Ashkelon Pipeline Company en Israël, le 9 février 2021. Photo MENAHEM KAHANA / AFP

Le ministère israélien de la Justice a annoncé mardi avoir engagé des poursuites contre la société responsable en 2014 d'une fuite de millions de litres de pétrole brut, polluant en partie une réserve naturelle dans le désert.

Cette fuite d'un oléoduc de la compagnie Eilat Ashkelon Pipeline Company (EAPC), près de la station balnéaire d'Eilat dans le sud du pays, avait alors été considérée comme le plus grand désastre écologique qu'ait connu Israël.

Selon l'acte d'accusation, cinq millions de litres de pétrole brut ont été déversés à cause de négligences lors de travaux d'entretien de l'oléoduc. Des animaux ont été tués et des végétaux ont disparu en conséquence de la fuite, qui a aussi contaminé les sources aquifères et le sol sur une surface de 144.000 m2. La société et quatre anciens employés sont formellement accusés d'avoir contaminé l'eau et le sol en raison de leur négligence, est-il encore indiqué. En 2019, l'EAPC avait accepté de verser la somme de 100 millions de shekels (27 millions d'euros) de dommages et intérêts afin de réhabiliter la réserve naturelle.

La société a qualifié mardi la fuite d'événement "exceptionnel" résultant de "défaillances spécifiques". "Depuis l'incident, l'EAPC a tiré des conclusions, changé les procédures et pris de nombreuses mesures pour réhabiliter le terrain", s'est-elle défendue dans un communiqué. Ces poursuites sont engagées tandis que la Cour suprême israélienne s'apprête à étudier la validité d'un accord entre la société EAPC et les Emirats arabes unis, pays du Golfe ayant normalisé l'an dernier ses relations avec Israël. Cet accord prévoit l'acheminement par voie maritime de pétrole du Golfe jusqu'au port d'Eilat. De là, il serait transporté par oléoduc jusqu'au port méditerranéen d'Ashkelon, d'où il serait expédié vers l'Europe.

Des groupes écologistes israéliens ont saisi la Cour suprême affirmant que le projet n'avait pas été suffisamment étudié par les autorités et n'avait pas reçu les approbations nécessaires. La Cour attend toujours la réponse de l'Etat israélien qui a demandé un troisième délai pour formuler sa position. Le projet a été gelé en août pour des "considérations environnementales" par le ministère israélien de l'Environnement, qui avait estimé que "cet oléoduc, très vieux, n'avait pas été suffisamment bien entretenu (...) et qu'il pourrait y avoir des fuites."

Le ministère israélien de la Justice a annoncé mardi avoir engagé des poursuites contre la société responsable en 2014 d'une fuite de millions de litres de pétrole brut, polluant en partie une réserve naturelle dans le désert.
Cette fuite d'un oléoduc de la compagnie Eilat Ashkelon Pipeline Company (EAPC), près de la station balnéaire d'Eilat dans le sud du pays, avait alors été...