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Dernières Infos - Crise diplomatique avec les pays du Golfe

Le Hezbollah se mobilise pour défendre Cordahi


Le Hezbollah se mobilise pour défendre Cordahi

Le député du Hezbollah Hassan Fadlallah. Photo ANI

Des responsables du Hezbollah se sont mobilisés dimanche pour défendre le ministre Georges Cordahi, lui exprimant leur soutien face aux appels à sa démission après la crise diplomatique avec les pays du Golfe provoquée par ses propos sur le Yémen.

"Nous soutenons la position du ministre Cordahi, qui est une position nationale souverainiste et exprime une personnalité courageuse qui ne cède pas au chantage", a affirmé le député Hassan Ezzeddine, déplorant les appels à sa démission. "L’Arabie saoudite a pris les propos du ministre comme prétexte pour menacer les Libanais et s’ingérer dans leurs affaires intérieures (…) et créer une crise diplomatique et politique pour encercler le Liban", a ajouté le député du Hezbollah lors d’une cérémonie à Aïtit au Liban-Sud, se déchaînant contre l’intervention militaire du royaume au Yémen.

L’Arabie saoudite avait rappelé vendredi son ambassadeur au Liban et décidé l'expulsion de l'ambassadeur libanais, ainsi que l’arrêt de toutes les importations libanaises, en réaction aux déclarations du ministre de l’Information Georges Cordahi, qui avait critiqué son intervention militaire au Yémen et soutenu les rebelles houthis pro-iraniens. Trois autres pays du Golfe ont adopté des mesures de rétorsion en signe de solidarité avec le royaume saoudien : les Émirats arabes unis, le Koweït et Bahreïn.

Pour sa part, le député du Hezbollah Hassan Fadlallah a affirmé au cours d’une rencontre avec les habitants dans le village de Aïta el-Chaab au Liban-Sud que "nous n’accepterons pas que quiconque nous humilie". "Nous refusons les pressions exercées sur le ministre de l’Information, qu’elles viennent de parties au sein du gouvernement ou de parties extérieures", a ajouté le député. "Nous nous tenons aux côtés du ministre Cordahi car il n’a commis aucune erreur". M. Fadlallah s’en est pris implicitement à l’Arabie saoudite, ajoutant : "Nous n’acceptons pas que notre pays soit pris en otage et soumis au chantage d’un pays frère ou ami ou de tout autre pays", a-t-il dit. "Nous ne voulons pas de l’aide de ceux qui veulent nous faire taire".

Déjà samedi, le chef du groupe parlementaire du Hezbollah Mohammad Raad s’était déchaîné contre l’Arabie et avait accusé "ceux qui veulent provoquer la crise actuelle au Liban" de tenter de torpiller les prochaines élections prévues fin mars.

Des responsables du Hezbollah se sont mobilisés dimanche pour défendre le ministre Georges Cordahi, lui exprimant leur soutien face aux appels à sa démission après la crise diplomatique avec les pays du Golfe provoquée par ses propos sur le Yémen.
"Nous soutenons la position du ministre Cordahi, qui est une position nationale souverainiste et exprime une personnalité courageuse qui ne...