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Dernières Infos - Crise avec les pays du Golfe

Les Émirats rappellent leurs diplomates au Liban


Les Émirats rappellent leurs diplomates au Liban

De gauche à droite, de haut en bas : les drapeaux du Liban, de l'Arabie saoudite, de Bahreïn et du Koweït. Photo AFP

Après l'Arabie, Bahreïn et le Koweït, les Émirats arabes unis ont rappelé samedi leurs diplomates du Liban, au lendemain d'une grave crise diplomatique entre Beyrouth et les pays du Golfe, déclenchée par des propos polémiques du ministre libanais de l'Information Georges Cordahi sur le Yémen. Des propos qu'il avait tenus avant d'être nommé à son poste.

Dans un communiqué, le ministère émirati des Affaires étrangères a fait savoir qu'il a décidé de rappeler ses diplomates au Liban "en signe de solidarité avec l'Arabie saoudite, à l'ombre d'une politique inacceptable de certains responsables libanais envers le royaume". Les Émirats ont également décidé d'interdire à leurs ressortissants de se rendre au Liban.

Vendredi, l'Arabie saoudite et Bahreïn avaient décidé d'expulser les ambassadeurs libanais sous 48h et ont rappelé leurs diplomates en poste à Beyrouth. Samedi, le Koweït a fait de même. 

Dans une émission télévisée datant du 5 août et diffusée lundi, M. Cordahi, actuel ministre libanais de l'Information mais qui n'était pas à l'époque membre du gouvernement, avait qualifié d'''absurde" la guerre menée depuis 2015 au Yémen par une coalition militaire en appui au gouvernement, et estimé qu'il "était temps qu'elle s'arrête". Il avait ajouté que les rebelles houthis, soutenus par l'Iran, se défendaient "face à une agression extérieure" et que "leurs maisons, leurs villages, leurs mariages et leurs enterrements étaient bombardés" par la coalition.

Riyad avait estimé que ces propos portaient "atteinte aux efforts de la coalition" et n'étaient "pas en harmonie avec les relations historiques" entre Beyrouth et Riyad. Dans une déclaration à la télévision libanaise mercredi, M. Cordahi a souligné avoir tenu des propos reflétant son "opinion personnelle" avant sa nomination le 10 septembre. Il a assuré ne "pas avoir attaqué l'Arabie saoudite", mais il s'est abstenu de présenter des excuses.

L'affaire a embarrassé le Premier ministre Nagib Mikati, d'autant plus que le Liban mise toujours sur une aide financière potentielle des pays du Golfe pour relancer son économie en plein effondrement. M. Mikati a exprimé vendredi soir ses "profonds regrets après la décision du royaume" et espéré que "la direction saoudienne, connue pour sa sagesse, la reconsidérera".

Le gouvernement libanais a mis en place vendredi soir une cellule de crise. Celle-ci a fait savoir que le gouvernement Mikati ne comptait pas démissionner, et appelé au dialogue pour résoudre cette crise.

Après l'Arabie, Bahreïn et le Koweït, les Émirats arabes unis ont rappelé samedi leurs diplomates du Liban, au lendemain d'une grave crise diplomatique entre Beyrouth et les pays du Golfe, déclenchée par des propos polémiques du ministre libanais de l'Information Georges Cordahi sur le Yémen. Des propos qu'il avait tenus avant d'être nommé à son poste.Dans un communiqué, le...