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Dernières Infos - Crise entre le Liban et les pays du Golfe

Après l'Arabie et Bahreïn, le Koweït rappelle son ambassadeur et donne 48h au diplomate libanais pour quitter son territoire

Après l'Arabie et Bahreïn, le Koweït rappelle son ambassadeur et donne 48h au diplomate libanais pour quitter son territoire

Le drapeau du Koweït, le 20 septembre 2020 dans la capitale de l'émirat. Photo YASSER AL-ZAYYAT/AFP via Getty Images

Le Koweït a rappelé son ambassadeur au Liban et donné 48h au chargé d'affaire libanais en poste dans l'émirat pour quitter son territoire, rapporte samedi l'agence officielle koweïtienne, au lendemain d'une grave crise diplomatique entre Beyrouth et les pays du Golfe, déclenchée par des propos polémiques du ministre libanais de l'Information, Georges Cordahi, sur le Yémen. Des propos qu'il avait tenus avant d'être nommé à son poste.

"L'Etat du Koweït a décidé le rappel pour consultations son ambassadeur au Liban et le départ du chargé d'Affaires de l'ambassade de la République libanaise auprès du Koweït dans les 48H", a indiqué le ministère des Affaires étrangères, cité par l'agence officielle koweïtienne Kuna. Dans son communiqué rapporté par l'AFP, le ministère explique sa décision par l'"échec" du gouvernement libanais à "répondre aux propos inacceptables et répréhensibles tenus contre le royaume d'Arabie saoudite et le reste des (six pays) du CCG". Il pointe également l'"échec du gouvernement de la République libanaise à prendre les mesures nécessaires pour empêcher la contrebande de drogue (...) vers le Koweït et le reste des pays du CCG" (le Conseil de coopération du Golfe).

Vendredi, l'Arabie saoudite et Bahreïn avaient décidé d'expulser les ambassadeurs libanais sous 48h, et d'autres pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) pourraient leur emboîter le pas.

Dans une émission télévisée datant du 5 août et diffusée lundi, M. Cordahi, actuel ministre libanais de l'Information mais qui n'était pas à l'époque membre du gouvernement, avait qualifié d'''absurde" la guerre menée depuis 2015 au Yémen par une coalition militaire en appui au gouvernement, et estimé qu'il "était temps qu'elle s'arrête". Il avait ajouté que les rebelles houthis, soutenus par l'Iran, se défendaient "face à une agression extérieure" et que "leurs maisons, leurs villages, leurs mariages et leurs enterrements étaient bombardés" par la coalition.

Riyad a estimé, mercredi, que ces propos portaient "atteinte aux efforts de la coalition" et n'étaient "pas en harmonie avec les relations historiques" entre Beyrouth et Riyad. Dans une déclaration à la télévision libanaise mercredi, M. Cordahi a souligné avoir tenu des propos reflétant son "opinion personnelle" avant sa nomination le 10 septembre. Il a assuré ne "pas avoir attaqué l'Arabie saoudite" mais s'est abstenu de présenter des excuses.

L'affaire a embarrassé le Premier ministre, Najib Mikati, d'autant plus que le Liban mise toujours sur une aide financière potentielle des pays du Golfe pour relancer son économie en plein effondrement. Il a dit, vendredi soir, "regretter profondément la décision du royaume" et espéré que "la direction saoudienne, avec sa sagesse, la reconsidérera".

Le gouvernement libanais a mis en place, vendredi soir, une cellule de crise qui se réunit samedi pour plancher sur le dossier.

Le Koweït a rappelé son ambassadeur au Liban et donné 48h au chargé d'affaire libanais en poste dans l'émirat pour quitter son territoire, rapporte samedi l'agence officielle koweïtienne, au lendemain d'une grave crise diplomatique entre Beyrouth et les pays du Golfe, déclenchée par des propos polémiques du ministre libanais de l'Information, Georges Cordahi, sur le Yémen. Des propos...