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Baabda justifie les raisons pour lesquelles des législatives partielles n'ont pas été organisées


Baabda justifie les raisons pour lesquelles des législatives partielles n'ont pas été organisées

L'entrée du palais présidentiel de Baabda. Photo ANI

La présidence libanaise a répondu vendredi à des accusations lancées le week-end dernier par le mouvement Amal (du président de la Chambre, Nabih Berry) qui s'était interrogé sur les raisons pour lesquelles le chef de l'Etat, Michel Aoun, n'avait jamais signé le décret pour l'organisation des élections partielles, visant à remplacer onze députés qui avaient démissionné ou sont décédés depuis août 2020. Dans un long communiqué, le bureau de presse de Baabda a avancé une série de raisons pour justifier sa décision de ne pas signer le projet de décret, évoquant notamment les conséquences de la double explosion au port de Beyrouth et la crise sanitaire. 

La présidence de la République, qui dénonce une campagne orchestrée par des "parties politiques, parlementaires et médiatiques" claires, a notamment avancé comme justification le fait que la prolongation de l'état d'urgence à Beyrouth, instauré dans la foulée du 4 août 2020, rendait "impossible ou quasiment impossible" l'organisation des élections. Elle avance également les mesures de restriction sanitaires imposées par le ministère de la Santé pour lutter contre une nouvelle vague de coronavirus et la restauration d'écoles, dans lesquelles sont normalement installés les bureaux de votes, dans des quartiers dévastés par la déflagration du 4 août. Baabda souligne encore attendre des explications de la part des ministères de l'Intérieur et des Finances, ainsi que du Département de la législation et des consultations au sein du ministère de la Justice, concernant le mode de scrutin à respecter dans la circonscription du Metn, où plus de trois sièges sont vacants. 

En août 2020, huit députés avaient annoncé leur démission dans la foulée du drame du 4 août. Il s'agit des trois députés Kataëb Samy Gemayel (Metn, maronite), Nadim Gemayel (Beyrouth I, maronite) et Elias Hankache (Metn, maronite), de la députée indépendante Paula Yacoubien (arménienne-orthodoxe, Beyrouth I), de Michel Moawad (Zghorta, maronite), Nehmat Frem (Kesrouan, maronite), Henri Hélou (Aley, maronite), et Marwan Hamadé (Aley, druze). Trois autres membres du Parlement sont par la suite décédés au cours des derniers mois : Michel Murr (Metn, grec-orthodoxe), Jean Obeid (Tripoli, maronite) et Moustapha Husseini (Jbeil, chiite).  Après l'annonce de plusieurs délais possibles pour l'organisation des partielles, le scrutin est finalement resté lettre morte.

Dans le cadre des tensions opposant historiquement le Courant patriotique libre, fondé par M. Aoun, et le mouvement Amal, qui se sont exacerbées ces derniers jours sur fond de débat entourant des amendements de la loi électorale, le parti du chef du législatif avait reproché samedi au président Aoun de "se poser en défenseur d'une représentation légitime du peuple au sein du Parlement" mais d'avoir enfreint la Constitution en ne permettant pas l'organisation des partielles requises pour remplir les onze sièges vacants à la Chambre.

La présidence libanaise a répondu vendredi à des accusations lancées le week-end dernier par le mouvement Amal (du président de la Chambre, Nabih Berry) qui s'était interrogé sur les raisons pour lesquelles le chef de l'Etat, Michel Aoun, n'avait jamais signé le décret pour l'organisation des élections partielles, visant à remplacer onze députés qui avaient démissionné ou sont...