Le ministre libanais de l'Information, Georges Cordahi, a refusé mercredi de présenter des excuses pour ses déclarations polémiques, diffusées en début de semaine, sur la guerre au Yémen, considérées comme une "atteinte" à l'Arabie saoudite, impliquée dans ce conflit aux côtés des forces loyalistes contre les houthis.
Ces propos ont provoqué de vives réactions à Riyad, qui a réclamé, via la voix d'un de ses ministres, une "prise de position claire" de l'Etat libanais. Le Premier ministre libanais Nagib Mikati et plusieurs ministres ont désavoué ces propos et réaffirmé l'importance des bonnes relations avec le royaume saoudien.
Dans une conférence de presse, le ministre a refusé de s'excuser, estimant n'avoir "commis aucune faute", insistant toutefois sur le fait que ses déclarations "n'engagent en rien le gouvernement, dont il n'était pas encore membre" lors de l'enregistrement de l'émission. "Je n'ai jamais attaqué ni insulté l'Arabie saoudite ni les Emirats", a-t-il déclaré. Il a estimé qu'il ne peut prendre seul la décision de démissionner du cabinet, réclamée selon certaines sources par le royaume wahhabite, soulignant toutefois qu'il "n'a aucune ambition" concernant ce poste et qu'il "place l'intérêt du Liban au-dessus de toute autre chose".
M. Cordahi a encore dénoncé le fait que "les premiers à s'en prendre à lui sont ceux qui défendent le plus fermement la liberté d'expression et de la presse". "Depuis que j'ai pris mes fonctions, certains essaient de me dépeindre comme quelqu'un qui veut museler les médias", a-t-il critiqué.
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