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Dernières Infos - Affrontements de Tayouné

Le Club des juges dénonce les atteintes au pouvoir judiciaire

Le Club des juges dénonce les atteintes au pouvoir judiciaire

La façade du Palais de justice de Beyrouth. Photo d'archives Ani

Une association de magistrats libanais de la société civile, le Club des juges, a dénoncé les "atteintes au pouvoir judiciaire" et critiqué les parties qui "doutent de ses instances". Cette réaction intervient une semaine après les affrontements miliciens meurtriers de 14 octobre dernier à Tayouné, dans le sud de Beyrouth, entre des partisans du Hezbollah et d'Amal, et d'autres postés dans des quartiers chrétiens où les Forces libanaises (FL) sont prédominantes.

"Une semaine est à peine passée et certaines parties ont commencé à porter atteinte au pouvoir judiciaire et à douter de ses instances, comme s'ils voulaient affaiblir ce pouvoir et l'anéantir davantage", ont dénoncé les juges dans un communiqué. "La règle est claire est simple : il faut comparaître devant le pouvoir judiciaire, ne porter atteinte à aucun juge et respecter les dispositions de la loi sans conditions préalables", ont-il plaidé, dans une allusion voilée au chef du parti chrétien des FL Samir Geagea, qui avait accusé le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, Fadi Akiki, d'être "le commissaire du Hezbollah", après avoir été convoqué pour livrer son témoignage sur les affrontements. M. Geagea avait accepté de comparaître à condition que Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah, le fasse avant lui.

Parmi les autres attaques lancées dernièrement contre des magistrats, le numéro deux du Hezbollah, Naïm Kassem, avait estimé samedi que le juge Tarek Bitar, en charge de l'instruction sur la double explosion au port de Beyrouth, pose un "réel problème" pour le Liban et qu'il serait "préférable qu'il se récuse, afin que la situation se stabilise" dans le pays.

Les affrontements de Tayouné ont éclaté le 14 octobre en marge d'une mobilisation à laquelle avait appelé le tandem chiite contre le juge Bitar qu'ils accusent de politiser l'enquête sur le drame du 4 août 2020. 

Une association de magistrats libanais de la société civile, le Club des juges, a dénoncé les "atteintes au pouvoir judiciaire" et critiqué les parties qui "doutent de ses instances". Cette réaction intervient une semaine après les affrontements miliciens meurtriers de 14 octobre dernier à Tayouné, dans le sud de Beyrouth, entre des partisans du Hezbollah et d'Amal, et d'autres postés...