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Une figure des milieux complotistes en garde à vue pour projets de coups d'Etat et d'attentats

Une figure des milieux complotistes en garde à vue pour projets de coups d'Etat et d'attentats

Rémy Daillet, une figure des milieux complotistes en France. Photo AFP

Une figure des milieux complotistes en France, Rémy Daillet, a été placée en garde à vue mardi pour des projets de coups d'Etat et d'autres actions violentes, a-t-on appris jeudi de sources proches du dossier.

Soupçonné d'avoir organisé l'enlèvement au printemps d'une fillette - Mia, huit ans, plus tard retrouvée avec sa mère en Suisse - et inculpé à Nancy (nord-est) dans cette affaire, Rémy Daillet a été extrait de sa cellule mardi pour être placé en garde à vue, cette fois pour des "projets de coups d'État et d'autres actions violentes", dont un attentat contre une loge maçonnique de l'est de la France, a-t-on précisé de source proche du dossier.

Sa secrétaire, Ginette M., âgée de 67 ans, a également été interpellée mardi, dans l'Aude où elle réside, et placée en garde à vue, a-t-on ajouté de même source. Tous deux étaient interrogés dans les locaux de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure).

Rémy Daillet est soupçonné d'être "le cerveau" d'un groupe projetant des actions violentes, selon des sources proches du dossier. Parmi les cibles des mis en cause figuraient entre autres des antennes 5G, des centres de vaccination, des journalistes et des personnalités, avaient détaillé deux sources proche de l'enquête.

"Honneur et nation

Depuis le mois de mai, douze personnes appartenant à l'ultradroite ont été interpellées et inculpées pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle". Parmi ces suspects, certains sont soupçonnés d'appartenir au groupuscule "Honneur et nation" qui projetait d'attaquer une loge maçonnique dans l'est de la France.

"L'opposant politique Rémy Daillet n'a strictement aucun lien ni avec le groupuscule +Honneur et nation+ ni avec les projets d'attentats que l'on prête à ses membres dont il n'a pas connaissance", a réagi dans un communiqué son avocat, Me Jean-Christophe Basson-Larbi. "Aucun élément objectif ne démontre son implication" dans les différents projets, selon l'avocat. Les investigations des juges antiterroristes, confiées à la DGSI, se sont ensuite orientées vers des proches de Rémy Daillet.

Le 8 octobre, quatre homme âgés de 43 à 69 ans, dont deux militaires, ont été inculpés. Convaincus qu'"Emmanuel Macron est au service de l'argent et qu'il faut en finir avec le grand capital", ces hommes avait "l'idée d'un coup d'Etat, d'un renversement du gouvernement français", selon une source proche du dossier. "Le groupuscule +Honneur et nation+ n'a aucun rapport avec +La Nouvelle France+, le mouvement politique de Rémy Daillet qui appelait au +renversement pacifique et populaire+ du gouvernement français et non à des attentats ou des actes de terrorisme néonazis", ajoute Me Basson-Larbi, qui voit dans ce dossier "la volonté du pouvoir politique et des services français d'embastiller durablement" son client, un "prisonnier politique". Parmi ces quatre suspects, deux sont également poursuivis dans l'affaire de l'enlèvement de la petite Mia. Dans cette enquête, confiée à deux juges d'instruction du tribunal judiciaire de Nancy, Rémy Daillet, 54 ans, a été mis en examen mi-juin pour "complicité d'enlèvement d'un mineur de 15 ans commis en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre le crime d'enlèvement de mineur de quinze ans en bande organisée".

"Animateur" de la "mouvance" antisystème dans laquelle évoluaient les ravisseurs de la petite Mia, il "apparaît comme l'organisateur d'un mouvement appelé +Le Renversement+" dans lequel "il promeut l'idée selon laquelle il convient de mener des actions visant à restituer à leurs parents des enfants pourtant régulièrement placés", avait expliqué le procureur de la République à Nancy, François Pérain. Dix autres personnes sont poursuivies dans cette enquête.

Rémy Daillet, sa compagne et leurs trois enfants avaient été arrêtés fin mai en Malaisie où ils étaient installés, puis expulsés en raison de l'expiration de leurs visas.

Une figure des milieux complotistes en France, Rémy Daillet, a été placée en garde à vue mardi pour des projets de coups d'Etat et d'autres actions violentes, a-t-on appris jeudi de sources proches du dossier.Soupçonné d'avoir organisé l'enlèvement au printemps d'une fillette - Mia, huit ans, plus tard retrouvée avec sa mère en Suisse - et inculpé à Nancy (nord-est) dans cette...