L'épouse d'un Britannico-Iranien détenu en Iran, Anoosheh Ashoori, a exhorté mercredi le gouvernement britannique à oeuvrer pour la libération de son mari dénonçant une affaire "politique" après le rejet d'un ultime recours contre sa condamnation.
Anoosheh Ashoori, un ingénieur à la retraite âgé de 67 ans installé au sud de Londres, a été arrêté en 2017 alors qu'il rendait visite à sa mère, avant d'être accusé d'espionnage pour Israël et condamné à dix ans de prison. Il est détenu à la prison d'Evin, près de Téhéran.
Son épouse, qui vit à Londres, a indiqué à l'AFP avoir été informée samedi que son recours devant la Cour suprême iranienne avait été rejeté, de même que sa demande de remise en liberté conditionnelle, à laquelle il pouvait prétendre après avoir purgé un tiers de sa peine.
"Cela a été un coup d'autant plus rude que nous pensions qu'il pouvait y avoir une petite chance", a expliqué Sherry Izadi à propos de ce refus de remise en liberté. "C'est un bon prisonnier, ce n'est pas un meurtrier ni un violeur, c'est juste un homme innocent en prison", a-t-elle ajouté, dénonçant "une affaire motivée par des considérations politiques". Selon elle, Anoosheh Ashoori a désormais épuisé tous les recours pour tenter d'obtenir sa libération: "notre seul salut maintenant repose sur le gouvernement" britannique. "Et ce n'est pas de bon augure, vu le peu qu'ils ont fait jusqu'à présent".
Des binationaux de plusieurs pays sont détenus en Iran, leurs soutiens et le gouvernement britannique dénonçant des prises d'otages destinées à faire pression sur les pays occidentaux.
Sherry Izadi a affirmé que l'exécutif avait admis que la détention de son mari était liée à une dette de 400 millions de livres sterling (473 millions d'euros au cours actuel) due par Londres à Téhéran dans le cadre d'un contrat d'armement. Elle a appelé le Royaume-Uni à "payer cette dette militaire".
Après ce nouveau revers judiciaire, Sherry Izadi a dit que son mari, avec qui elle s'est entretenue mardi, ne voulait pas se permettre de perdre "espoir". "Cela signifierait qu'il s'est résigné à passer six ans de plus en prison, il prend juste un jour après l'autre".
Retenue en Iran depuis 2016, la Britannico-Iranienne Nazanin Zaghari-Ratcliffe a également perdu samedi un appel contre sa condamnation.
Anoosheh Ashoori, un ingénieur à la retraite âgé de 67 ans installé au sud de Londres, a été arrêté en 2017 alors qu'il rendait...
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