
Le chef du groupe parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad. Photo ANI
Le chef du groupe parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, a affirmé que son parti était déterminé à ne pas se laisser entraîner dans une guerre civile, mais qu’il ferait payer le prix de ce "massacre" aux Forces libanaises, que sa formation accuse d’avoir tiré sur ses partisans jeudi à Tayouné.
Dans un meeting organisé par le parti chiite dans le village de Zrariyé au Liban-Sud, M. Raad est revenu longuement sur les violences qui se sont produites en marge d’une manifestation organisée par le Hezbollah et Amal devant le Palais de justice pour réclamer le départ du juge Tarek Bitar, chargé de l’enquête sur l’explosion dans le port de Beyrouth. La situation avait dégénéré dans la rue, des éléments postés sur les toits d’immeubles du quartier chrétien adjacent de Aïn el-Remmaneh ayant ouvert le feu sur les partisans armés du tandem chiite qui ont répliqué. Six membres des deux partis et une femme atteinte par une balle perdue et comptabilisée par le parti pro-iranien au nombre de ses "martyrs" ont été tués.
"La traîtrise des FL qui ont commis ce massacre jeudi sera châtiée", a affirmé Mohammad Raad, prévenant que "le sang de nos gens ne sera pas versé en vain". "Mais nous ne pousserons pas vers une guerre civile et nous ne menacerons pas la paix civile", a cependant assuré le responsable du Hezbollah, appelant "l’État à mener l’enquête pour que les auteurs des violences soient châtiés".
"Ennemi fictif"
Réagissant aux propos du député Raad, les Forces libanaises ont dénoncé dans un communiqué "des attaques arbitraires et injustes" à leur encontre. "Nous concevons l'embarras des dirigeants du Hezbollah, mais nous ne comprenons pas le fait qu'ils inventent un ennemi fictif que sont les FL", précise le document. "S'ils veulent attaquer les FL, ils ne doivent pas se cacher derrière le sang des martyrs et inventer des histoires pour le faire", ajoute le texte. Le parti dirigé par Samir Geagea a par ailleurs réitéré sa version des faits concernant les accrochages de Tayouné, insistant que, selon les caméras de surveillance installées sur les lieux, les tirs en direction des manifestants constituaient un réflexe de défense des habitants de Aïn el-Remmaneh, face aux "miliciens du Hezbollah qui ont tenté d’entrer dans leurs maisons".
Plusieurs vidéos ont en effet montré des partisans des deux partis chiites entrant dans ce quartier et scandant des slogans jugés provocateurs par les habitants. M. Geagea a affirmé que les habitants de Aïn el-Remmaneh avaient "mis en échec un nouveau 7 mai", dans une allusion à la prise de contrôle par les combattants du Hezbollah de Beyrouth-Ouest le 7 mai 2008.
L'armée libanaise avait, elle, affirmé samedi en soirée qu'elle interrogeait un soldat ayant été filmé en train de tirer sur des manifestants juste avant que la situation ne dégénère.
Le chef du groupe parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, a affirmé que son parti était déterminé à ne pas se laisser entraîner dans une guerre civile, mais qu’il ferait payer le prix de ce "massacre" aux Forces libanaises, que sa formation accuse d’avoir tiré sur ses partisans jeudi à Tayouné.
Dans un meeting organisé par le parti chiite dans le village de Zrariyé au...
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CE SONT LES AGRESSEURS DE TAYOUNE ET DE AIN EL REMANEH, PUNIS PAR LES CITOYENS DE CES DEUX REGIONS, QUI PAYERONT IRREMEDIABLEMENT, ET CES AGRESSEURS NE SONT CERTES PAS LES F.L. TONNERRE DONT LE BRUIT NE CHASSE QUE DES MOUCHES.
LA LIBRE EXPRESSION
18 h 48, le 18 octobre 2021