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Dernières Infos - Nucléaire iranien

Washington estime "possible" que Téhéran ne revienne pas dans l'accord nucléaire

Washington estime

L'émissaire des Etats-Unis pour l'Iran, Rob Malley. Photo d'archives AFP

L'émissaire des Etats-Unis pour l'Iran a déclaré mercredi qu'il jugeait fortement "possible" que Téhéran ne revienne jamais dans l'accord sur le nucléaire iranien, et a ouvertement évoqué la nécessité d'un plan B pour l'empêcher de se doter de la bombe atomique.

"Nous pensons qu'un retour" dans l'accord international de 2015 "serait toujours le meilleur résultat", a dit Rob Malley dans un échange virtuel organisé par le cercle de réflexion Carnegie Endowment for International Peace. "Mais nous sommes réalistes. Nous savons qu'il existe au moins une forte possibilité que l'Iran choisisse une autre voie, et nous devons nous coordonner avec Israël et avec nos autres partenaires dans la région", a-t-il ajouté.

Le négociateur américain a annoncé qu'il se rendrait dans les prochains jours en Arabie saoudite, aux Emirats arabes unis et au Qatar pour évoquer ces deux possibilités: les "efforts pour revenir" dans l'accord mais aussi "quelles options nous avons pour contrôler le programme nucléaire iranien si nous n'y parvenons pas". Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken devait aussi discuter de cela lors d'un entretien avec son homologue israélien Yaïr Lapid, mercredi à Washington.

Conclu en 2015 entre l'Iran d'une part et les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Chine, la Russie, la France et l'Allemagne d'autre part, l'accord offrait à la République islamique la levée d'une partie des sanctions internationales prises contre elle en échange d'une réduction drastique de son programme nucléaire. Mais après le retrait unilatéral des Américains de l'accord en 2018, sous la présidence de Donald Trump, et le rétablissement de leurs sanctions, Téhéran s'est de plus en plus affranchi des restrictions nucléaires. L'actuel président américain, Joe Biden, s'est dit prêt à revenir dans l'accord à condition que l'Iran renoue aussi avec ses engagements.

Des négociations indirectes entre Washington et Téhéran, par l'intermédiaire des autres signataires, ont démarré en avril à Vienne pour sauver cette entente, mais sont suspendues depuis l'élection en juin d'un nouveau président iranien. Le gouvernement de ce dernier promet de revenir rapidement à la table de négociations, mais n'a encore fixé aucune date, suscitant une impatience croissante côté américain mais aussi européen.

L'émissaire des Etats-Unis pour l'Iran a déclaré mercredi qu'il jugeait fortement "possible" que Téhéran ne revienne jamais dans l'accord sur le nucléaire iranien, et a ouvertement évoqué la nécessité d'un plan B pour l'empêcher de se doter de la bombe atomique.
"Nous pensons qu'un retour" dans l'accord international de 2015 "serait toujours le meilleur résultat", a dit Rob Malley...