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Le négociateur de l'UE sur le nucléaire jeudi à Téhéran, Paris maintient la pression


Le négociateur de l'UE sur le nucléaire jeudi à Téhéran, Paris maintient la pression

Le négociateur de l'Union européenne chargé du dossier nucléaire iranien, l'Espagnol Enrique Mora. Photo Joe Klamar/AFP

Le négociateur de l'Union européenne chargé des pourparlers visant à relancer l'accord international sur le nucléaire iranien, Enrique Mora, est attendu jeudi à Téhéran, a annoncé le ministère iranien des Affaires étrangères.

"Cette visite fait suite aux consultations entre les deux parties sur des questions d'intérêt mutuel, notamment les relations entre l'Iran et l'UE, l'Afghanistan et l'accord (sur le) nucléaire", le "Plan d'action global commun" (JCPOA), a déclaré mardi soir à la presse le porte-parole du ministère, Saïd Khatibzadeh. L'Iran souhaite que les pays européens garantissent le respect du JCPOA, sur lequel les pourparlers suspendus depuis juin doivent reprendre prochainement, avait déjà souligné lundi le porte-parole. "Ils (les Européens) doivent donner la pleine assurance à la République islamique que, cette fois, aucune partie ne violera l'accord sur le nucléaire", avait-il insisté. Selon lui, "les consultations et les contacts entre les deux parties n'ont jamais été interrompus et se poursuivent en permanence sur diverses questions et cette visite se déroulera dans le même cadre".

Conclu en 2015 entre l'Iran d'une part et les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Chine, la Russie, la France et l'Allemagne d'autre part, l'accord offrait à la République islamique la levée d'une partie des sanctions internationales prises contre elle en échange d'une réduction drastique de son programme nucléaire, placé sous le strict contrôle de l'ONU. Mais après le retrait unilatéral des Américains de l'accord en 2018, sous la présidence de Donald Trump, et le rétablissement des sanctions, Téhéran a progressivement abandonné ses engagements.

De son côté, la France a réitéré mercredi son appel à l'Iran à revenir sans tarder à la table des négociations, estimant que ce pays manquait de "clarté" à ce sujet sur ses intentions. "Par ses déclarations et ses actions sur le terrain, la nouvelle administration iranienne du Président Ebrahim Raïssi fait naître des doutes sur son intention de revenir au Plan d'action global commun", a dit la porte-parole de la diplomatie française. "Alors qu'il refuse de négocier, l'Iran crée des faits accomplis sur le terrain qui compliquent encore plus le retour au JCPOA", a jugé Anne-Claire Legendre. Les autres signataires de l'accord sont "prêts à revenir sans délai aux négociations de Vienne" et partagent la "même volonté politique de conclure rapidement les négociations afin d'apporter à l'Iran et à la population iranienne des bénéfices économiques significatifs et immédiats", a-t-elle affirmé.

La France a aussi exhorté l'Iran à "reprendre sans délai une coopération pleine et entière avec l'AIEA (l'Agence internationale de l'énergie atomique) et (à) mettre un terme à toutes les activités d'une gravité sans précédent qu'il poursuit en violation du JCPOA". Cet organisme de l'ONU de surveillance des activités dans le domaine de l'énergie nucléaire a déclaré dimanche qu'il s'était vu refuser l'accès "indispensable" à un atelier de fabrication de composants de centrifugeuses situé à Karaj, près de Téhéran, contrairement à son accord du 12 septembre avec l'Iran.

Le négociateur de l'Union européenne chargé des pourparlers visant à relancer l'accord international sur le nucléaire iranien, Enrique Mora, est attendu jeudi à Téhéran, a annoncé le ministère iranien des Affaires étrangères.
"Cette visite fait suite aux consultations entre les deux parties sur des questions d'intérêt mutuel, notamment les relations entre l'Iran et l'UE,...