Le numéro deux du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, a affirmé samedi que sa formation était en faveur du vote des Libanais émigrés lors des législatives prévues au printemps prochain, alors que, ces dernières semaines, les milieux du parti chiite se montraient opposés à cette option, certains observateurs affirmant que le Hezbollah craint un vote de sanction de la part de ces Libanais de la diaspora.
"Ces derniers temps, la question du vote des émigrés a été soulevée, et nous en avons débattu avec minutie au sein du Hezbollah", a fait savoir le secrétaire adjoint de la formation, lors d'un discours prononcé dans le cadre d'une cérémonie scolaire. "Malgré l'absence d'équité sur le plan de la campagne électorale à l'étranger en raison de la situation du Hezbollah qui est classé groupe terroriste par de nombreux pays, et la difficulté d'atteindre les électeurs (...), nous voulons que les émigrés expriment leur voix et participent au scrutin", a ajouté le dignitaire chiite. "Nous avons donc décidé de soutenir la question du vote des émigrés, et nous n'avons aucun problème sur ce plan, car nous ne voulons pas les priver de leur volonté de participer au scrutin, une participation qui peut s'avérer bénéfique pour eux et le Liban", selon lui.
Les législatives, attendues au printemps 2022, sont en effet perçues par nombre de Libanais comme un premier tremplin vers le changement des dirigeants au pouvoir accusés de corruption et d'incompétence par une importante tranche de la population. La plupart des partis politiques se sont dit en faveur de la date du 27 mars au lieu du 9 mai, une décision interprétée dans les milieux de l'opposition comme une volonté de couper l'herbe sous les pieds des partis anti-système, qui tardent à s'organiser pour participer au scrutin.
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