Arrivé lundi à Beyrouth, l’ambassadeur français chargé de la coordination du soutien international au Liban, Pierre Duquesne, a clôturé hier sa visite au Liban. Cinq jours consacrés à une série d’entretiens avec des dirigeants libanais pour faire le point sur la crise socioéconomique dont souffre le pays depuis deux ans.
Pierre Duquesne a d’abord rencontré le ministre des Travaux publics et des Transports, Ali Hamiyé, qui avait au préalable plaidé pour un don de bus de la part de pays amis, notamment la France. Le diplomate s’est également entretenu avec le ministre des Finances, Youssef Khalil, à propos des réformes prévues dans le cadre de futures négociations avec le Fonds monétaire international (FMI). S’en est suivie une réunion avec le ministre des Affaires sociales, Hector Hajjar, notamment au sujet de l’élaboration d’un programme d’aide aux familles les plus pauvres.
Jeudi, Pierre Duquesne s’est réuni avec le Premier ministre Nagib Mikati et l’ambassadrice de France au Liban, Anne Grillo, et a insisté sur l’importance de trouver un accord avec le FMI « d’ici à la fin de l’année », précisant que « la France pourrait organiser une conférence internationale d’aide » en conséquence. Le diplomate s’est entretenu aussi avec le ministre de l’Énergie, Walid Fayad. Vendredi, il a rencontré les syndicats des médecins et des ingénieurs qui lui ont fait part de la situation catastrophique de leurs secteurs respectifs. À cette occasion, le diplomate a réitéré les propos martelés par la communauté internationale depuis le début de la crise : pas d’aide internationale sans implémentation des réformes. Le diplomate s’est également entretenu hier avec le ministre de l’Économie et du Commerce, Amine Salam, qui a émis l’idée d’activer le fonds CEDRE, gelé depuis 2018 par la France dans l’attente de réformes du côté libanais, parallèlement aux prochaines négociations avec le FMI, selon l’Agence nationale d’information (ANI, officielle). La situation du port de Beyrouth, fortement endommagé par l’explosion en son sein le 4 août 2020, a également été évoquée. Enfin, il a conclu son séjour en rencontrant la ministre d’État pour le Développement administratif, Najla Riachi, devant qui il a souligné « l’importance de la gouvernance de l’administration publique et son rôle central dans la mise en œuvre des réformes structurelles ». Ce n’est pas la première fois que le responsable français se rend au Liban. En juillet dernier, il avait effectué une visite afin de faire le suivi de l’aide française, de continuer à mobiliser les partenaires internationaux et de recenser les besoins en amont de la conférence de soutien au peuple libanais qui avait été organisée le 4 août dernier, un an après la tragédie.
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