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Politique - Focus

Où et comment a été distribué, jusqu’à présent, le fuel iranien au Liban ?

Où et comment a été distribué, jusqu’à présent, le fuel iranien au Liban ?

Les camions-citernes remplis de fuel iranien arrivant à al-Aïn, dans le Hermel, au Liban, le 16 septembre 2021. Photo AFP

Un peu plus de deux semaines se sont écoulées depuis que les premières cargaisons de carburant iranien annoncées par le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, sont entrées sur le territoire libanais. Jusqu’à présent, au moins 10 millions de litres ont déjà transité par voie terrestre depuis le port syrien de Banias vers le Liban, tandis que 70 millions de litres supplémentaires sont arrivés en Syrie et attendent d’être expédiés, déclarait, début octobre, Oussama Olleik, qui dirige al-Amana, la société affiliée au Hezbollah responsable de la distribution du carburant.

Dans un discours prononcé le 13 septembre dernier, Hassan Nasrallah avait déclaré que le carburant de ces premières cargaisons serait proposé gratuitement aux établissements identifiés comme essentiels par son parti et qui souhaiteraient en bénéficier, comme les hôpitaux publics, les offices régionaux assurant l’approvisionnement en eau, la Défense civile, la Croix-Rouge libanaise, les maisons de retraite, les orphelinats et les centres de soins spéciaux. Le reste, avait-il dit, serait vendu à perte et proposé pour une durée d’un mois aux hôpitaux privés, aux entreprises pharmaceutiques, aux boulangeries, aux propriétaires de générateurs privés, entre autres.

Selon Oussama Olleik, al-Amana propose depuis l’arrivée du carburant en territoire libanais, de distribuer gratuitement pendant un mois 1,5 million de litres aux secteurs essentiels cités par le leader du Hezbollah. Une démarche qui peut être problématique, puisque si les établissements visés ou les citoyens libanais s’approvisionnent en carburant auprès d’al-Amana, qui fait déjà l’objet de sanctions occidentales, ils risquent eux aussi d’être sanctionnés.

« Je n’aime pas le mot “sanctions”, car il signifie que nous sommes à la merci d’autres pays alors que le Liban devrait être un pays indépendant et fort », déclare Rana Sahili, porte-parole du Hezbollah, à L’Orient Today. « Au lieu de sanctions, poursuit-elle. Je préfère appeler cela un siège, ce qui était déjà imposé par les États-Unis au Liban pour essayer de contrôler le pays davantage. C’est justement pour alléger ce siège que nous avons pris cette décision (d’importer du carburant iranien). »

Plus de quinze jours après l’arrivée du carburant iranien sur le sol libanais, des représentants d’un échantillon géographique et sectoriel d’institutions et d’entreprises concernées par cette première salve de distribution déclarent à L’Orient Today – quand ils acceptent de répondre – qu’ils n’ont pas reçu d’offre de la part d’al-Amana ou qu’ils l’ont rejetée. Et ce malgré le fait que les pénuries paralysent leur activité depuis des mois. D’autres hésitent encore à accepter l’aide du parti de Dieu. Seuls quelques établissements déclarent avoir effectivement reçu du carburant iranien.

Identifiés comme cibles prioritaires, les hôpitaux publics se voient confrontés à un choix cornélien, accepter ou pas les dons de carburant iranien en provenance du Hezbollah, alors que nombre d’entre eux ont récemment failli fermer leurs portes en raison de la pénurie de mazout. Un carburant vital pour ces établissements, puisqu’il alimente leurs générateurs, palliant les coupures massives d’approvisionnement par Électricité du Liban.

Depuis un moment déjà, l’hôpital universitaire Rafic Hariri, à Jnah, dépend des dons de carburant pour faire tourner ses générateurs. Mais une source au sein de l’établissement indique à L’Orient Today que l’hôpital ne peut accepter le carburant iranien tant que le gouvernement ne l’a pas autorisé. « Nous sommes une entité gouvernementale. Nous ne pouvons simplement pas accepter le carburant d’Iran importé par un parti en particulier », explique cette source.

Sur les douze hôpitaux publics interrogés par L’Orient Today, seul celui de Bint Jbeil, au Liban-Sud, indique avoir reçu du carburant iranien, tandis que deux autres, à Saïda et Baalbeck, déclarent qu’ils en accepteront s’il leur en est proposé. Quant à l’hôpital public de Nabatiyé, son directeur, Hassan Wazni, affirme que s’il n’en a pas besoin pour le moment, il n’exclut pas d’y recourir à l’avenir. « Nous n’avons pas besoin d’un don en ce moment parce que nous recevons du carburant du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Mais qui sait ? Nous pourrions en avoir besoin dans les prochains mois. Le problème, c’est que le Hezbollah a annoncé que ses dons (gratuits, NDLR) ne concernent que le premier mois des livraisons de carburant iranien », indique-t-il à L’Orient Today.

Un porte-parole de la Croix-Rouge libanaise affirme, de son côté, que son organisation a refusé un don de carburant iranien. « La CRL a déjà assuré suffisamment de carburant à court terme pour assurer la continuité de ses services. Nous avons remercié al-Amana pour sa confiance et son soutien, mais nous n’avons pas accepté ces dons car d’autres en ont davantage besoin », explique, via WhatsApp, le porte-parole à L’Orient Today. Celui-ci refuse de préciser l’origine des sources d’approvisionnement actuelles en carburant de la Croix-Rouge. Il indique toutefois que « le mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge compte… plus de 100 000 donateurs individuels du monde entier ».

Un porte-parole de la Défense civile, autre grande institution publique censée bénéficier de l’offre du Hezbollah, affirme, pour sa part, ignorer si du carburant a été livré par ce biais...

Autres établissements identifiés comme prioritaires par le parti de Dieu, les offices de l’eau. Début octobre, le chef de l’Office de l’eau du Liban-Sud, qui dessert les villages du Liban-Sud et notamment la ville de Nabatiyé, indiquait n’avoir pas encore reçu de carburant iranien mais s’attendre à ce qu’al-Amana leur en fournisse bientôt. En revanche, un porte-parole de l’établissement régional desservant Beyrouth et le Mont-Liban déclare ne pas avoir été contacté par al-Amana concernant un éventuel don de mazout. Il précise aussi qu’en l’absence d’approbation par le gouvernement, il n’acceptera pas une telle offre. « Je ne dis pas que nous n’accepterons jamais un don de mazout (de la part de ce distributeur), mais notre approbation dépend de la position du gouvernement », précise le directeur de l’établissement, Jean Gebran, à L’Orient Today. « Quand le gouvernement approuve, nous approuvons. » Le directeur de l’Office des eaux du Liban-Nord, Khaled Obeid, offre la même réponse que son collègue, tandis que l’Office des eaux de la Békaa n’a pas pu être joint.

Pour mémoire

« Ce mazout, c’est la résistance »

En ce qui concerne les maisons de repos, autre type d’établissement jugé prioritaire par le Hezbollah, sur les dix sollicitées par L’Orient Today, deux seulement ont répondu, la majorité éludant la question du carburant iranien tandis que les autres ont refusé de répondre ou carrément mis fin à la conversation. Un représentant d’al-Omr al-Madeed, une maison de retraite à Beyrouth, a toutefois confirmé avoir reçu deux livraisons de carburant d’al-Amana, sans préciser la quantité exacte.

Un représentant de l’Hôpital islamique de soins aux personnes âgées indique, pour sa part, qu’al-Amana a offert à la maison de retraite un volume dérisoire par rapport à ses besoins. « Ils ont proposé 500 litres de fioul alors que notre consommation est de 1 500 litres par jour », explique-t-il. « Ils ont également appelé la télévision al-Manar (la chaîne du Hezbollah) pour promouvoir ce qu’ils font, alors nous les avons simplement remerciés pour leur proposition tout en la rejetant », ajoute cette source.

Enfin, deux centres dédiés à la prise en charge des personnes à besoins spéciaux ont quant à eux précisé à L’Orient Today n’avoir pas reçu d’offre de la part d’al-Amana, tandis que cinq autres n’ont pas souhaité s’exprimer. Quatre orphelinats n’ont pas voulu commenter non plus.

Acheter ou ne pas acheter

Hormis ces livraisons gratuites pour certains secteurs estimés comme prioritaires par le Hezbollah, Oussama Olleik précise qu’al-Amana a commencé, le 21 septembre, à vendre du carburant iranien à des entités privées sur l’ensemble du territoire, en privilégiant les ventes aux boulangeries et aux hôpitaux privés. Le 25 septembre, L’Orient-Le Jour rapportait ainsi que les boulangeries à Tleil, Sharbila et Akkar al-Atika, au Akkar, avaient reçu une cargaison de 18 500 litres de carburant iranien. Ibrahim Awad, membre d’une association municipale de la région, a confirmé à L’Orient Today que les boulangeries ont commencé à utiliser le mazout, et que l’association a également reçu du carburant pour alimenter son générateur.

Selon Oussama Olleik, sa société a également vendu du carburant aux propriétaires de générateurs dans tout le Liban du 19 au 30 septembre au prix de 140 000 LL les 20 litres. Au 1er octobre, al-Amana a augmenté le prix des 20 litres à 150 000 LL.

À titre de comparaison, le prix du diesel pour générateur fixé par le ministère de l’Énergie le 6 septembre dernier s’élevait à 540 dollars les 1 000 litres, soit près de 160 000 LL/20 litres (au taux de change de l’époque) sur le marché, plus des frais de transport minimes ; le 22 septembre, ce prix a été augmenté à 569 dollars les 1 000 litres, soit environ 182 000 LL sur le marché, plus les frais de transport, ce qui est toujours le prix en vigueur.

Pour le patron du syndicat des propriétaires de générateurs privés, Abdo Saadé, le carburant iranien doit être accepté comme une réalité, et bien que cela entraîne des complications, lui et d’autres propriétaires de générateurs vont très probablement y avoir recours lorsqu’il leur sera accessible. Sous couvert d’anonymat, un propriétaire de groupe électrogène privé de la banlieue sud de Beyrouth, considérée comme un fief du Hezbollah, confie avoir acheté du carburant et confirme l’avoir payé 140 000 LL/20 litres. « C’est moins cher que le prix du marché et (al-Amana) me le donne en grande quantité, ce qui est un soulagement après toutes les batailles pour obtenir quelques litres de mazout ces derniers mois », déclare-t-il à L’Orient Today, soulignant qu’il peut maintenant fournir à ses clients 10 heures d’électricité par jour au lieu de six précédemment. « Mais même si je peux me procurer du mazout en grande quantité, je ne peux pas fournir 12 ou 14 heures de courant, comme avant les pénuries de carburant, car, au prix actuel, les résidents ne pourraient pas payer le forfait mensuel », déplore-t-il. Dans la région du Chouf, un bastion du Parti socialiste progressiste druze (PSP), au moins trois propriétaires de groupes électrogènes avec qui L’Orient Today s’est entretenu confirment avoir reçu du mazout iranien. Bassam Hamzé, porte-parole des propriétaires de générateurs de la région, a déclaré à L’Orient Today la semaine dernière qu’un propriétaire local avait reçu, le 27 septembre, 9 000 litres de carburant et que d’autres propriétaires de générateurs attendaient qu’il le teste avant de décider d’en acheter. « S’il s’avère que le diesel iranien n’endommage pas nos générateurs, d’autres et moi-même l’achèterons certainement », poursuit-il. « Fin septembre, deux autres propriétaires locaux avaient acheté du carburant iranien, tandis que la plupart des autres propriétaires locaux s’étaient inscrits pour s’en procurer », indique M. Hamzé. Le responsable tient cependant à préciser que la décision d’acheter le carburant est pragmatique. « Je n’aime pas la façon dont la souveraineté du Liban a été violée, sachant que les camions-citernes sont entrés sans payer de taxes et sans l’approbation du gouvernement, mais nous avons souffert des pénuries et ce carburant est disponible », dit-il.

Sur un autre plan, Électricité de Zahlé, qui alimente la capitale de la Békaa ainsi que 16 villages environnants, a reçu sa première livraison de fioul iranien les 25-26 septembre, selon Assaad Nakad, le directeur d’EDZ, qui l’a annoncé dans une vidéo. La chaîne al-Manar a par ailleurs rapporté qu’al-Amana fournirait à EDZ 3 millions de litres, soit 100 000 litres par jour pendant 30 jours. Contactée par L’Orient Today, une source d’EDZ explique que le carburant iranien leur a permis d’augmenter la production de trois heures par jour, mais que la société a décidé de ne faire aucune déclaration supplémentaire sur son acquisition de carburant iranien.

Enfin, quatre usines pharmaceutiques n’ont pas répondu aux questions de L’Orient Today concernant leur éventuel achat ou non de carburant auprès d’al-Amana.

Trop peu, trop tard

Si l’arrivée de ce carburant offre un répit à ceux qui luttaient parfois désespérément pour trouver du mazout, les quantités importées par l’entremise du Hezbollah demeurent encore relativement faibles par rapport aux besoins mensuels déclarés du Liban. Le président du syndicat des propriétaires de stations-service, Georges Brax, estime la consommation de mazout du pays à 10 millions de litres par jour, ce qui signifie que la première expédition en provenance d’Iran n’aurait suffi que pour couvrir les besoins de quatre jours. « Je pense cependant que ce carburant est utile parce que des institutions essentielles comme les hôpitaux publics et privés souffrent d’une pénurie qu’il pourrait aider à pallier », déclare le syndicaliste à L’Orient Today.

Mais même si cet approvisionnement, bien que limité, a pu un peu soulager un marché au bord de l’étouffement, de nombreux Libanais s’interrogent sur son timing et ses objectifs. « Les violations de la souveraineté du Liban me rendent triste, mais je ne crains pas que des sanctions soient imposées car l’opération a été menée sans l’implication du gouvernement libanais », indiquait en outre, lors d’une interview accordée à la chaîne américaine CNN, Nagib Mikati, il y a deux semaines.

Alik K., une professeure d’anglais de 25 ans, déclare à L’Orient Today que bien qu’elle soit heureuse que les hôpitaux reçoivent du carburant après des mois de lutte pour s’approvisionner, elle pense que les importations iraniennes ont un prix. « Le Hezbollah n’est pas noir ou blanc. Oui, il fait de bonnes choses pour le pays, mais sa présence même cause des problèmes au Liban avec les pays étrangers en raison de ses liens avec l’Iran », estime-t-elle. De son côté, Amani Hamdan, une habitante de Beyrouth originaire du Liban-Sud, déclare que ni elle ni aucun autre résident libanais ne devraient se sentir redevables envers quiconque appartenant à la classe politique, car les dommages que ses membres ont causés dépassent de loin toute petite initiative visant à atténuer les crises. « Pourquoi ont-ils attendu que la crise s’aggrave pour ensuite décider de faire le plein ? Je pense que c’est parce qu’ils ont préféré que les gens soient vulnérables pour pouvoir les soudoyer avec un peu de carburant, critique-t-elle. Que ce soit l’Iran ou les États-Unis, nous ne devrions pas vivre de leurs faveurs ; tout cela n’est qu’un grand jeu. Qui sait comment les Iraniens vont nous faire payer pour une telle faveur, si on peut l’appeler ainsi ? »

(Cet article a été originellement publié en anglais sur le site de « L’Orient Today », le 2 octobre 2021.)

Un peu plus de deux semaines se sont écoulées depuis que les premières cargaisons de carburant iranien annoncées par le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, sont entrées sur le territoire libanais. Jusqu’à présent, au moins 10 millions de litres ont déjà transité par voie terrestre depuis le port syrien de Banias vers le Liban, tandis que 70 millions de litres supplémentaires sont...

commentaires (8)

D’accord avec Mr Prévost ! Idéalement, il aurait dû être confisqué et réparti justement. Seulement nous n’avons aucune figure charismatique pour avoir le moindre courage de le faire, très malheureusement.

Wow

15 h 12, le 06 octobre 2021

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Commentaires (8)

  • D’accord avec Mr Prévost ! Idéalement, il aurait dû être confisqué et réparti justement. Seulement nous n’avons aucune figure charismatique pour avoir le moindre courage de le faire, très malheureusement.

    Wow

    15 h 12, le 06 octobre 2021

  • HB est un doctorants en coup de bluff et de trompe l’oeil. Ils savent tous au pouvoir ce qu’il mijote depuis le début et ils le laisse faire de peur qu’il ne les expose à des scandales qui éclaboussent leur réputation déjà noircie par tant d’actes de traîtrise et de corruption. Il a un dossier et des casseroles sur chacun et les tiens là ou ça fait mal.il connaît leur lâcheté et leur faiblesse et n’hésite pas à utiliser ses menaces pour les faire trembler quand ça devient nécessaire. Donc il est libre de faire ce qu’il veut, et ce qu’il veut maintenant c’est avoir le monopole du carburant sur le marché d’où qu’il vienne. Il fixera le prix et la distribution avec une liste des bénéficiaires en fonction de des affinités sans qu’aucun de ses lâches ne puissent venir lui demander des comptes. N’est ce pas lui qui a ouvert la voie pour débloquer cette crise pendant qu’ils se crêper les barbes à savoir qui aura un ministre et où? Qu’ont ils gagné en plaçant leur épouvantails ces moins que rien à part le droit de la boucler et d’exécuter les ordres du même boss à qui ils n’osent jamais rien refuser? Bande de sagouins archaïques et ignorants.

    Sissi zayyat

    14 h 45, le 06 octobre 2021

  • OU AILLEURS ? POUR LES BESOINS DES VEHICULES ARMES ET DE TRANSPORT DE LA MILICE IRANIENNE. UN TOUT PETIT PEU, POUR POUDRE AUX YEUX, AUX PARTISANS ET ALLIES DANS LA TRINITE DIABOLIQUE DU MAL.

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 06, le 06 octobre 2021

  • et qu'on aille pas exposer des raisons qui avaient ete a l'origine de l'initiative du hezb, a leur but ! quelles qu'ils aient ete , hezb reussi la ou ""ILS"" brillaient en s'inscrivant aux abonnes absents.

    Gaby SIOUFI

    10 h 49, le 06 octobre 2021

  • ET "" ILS"" s'etonnent, ""ILS"" rouspetent de voir hezb gagner du terrain meme hors armes & liberation. qui parmis ces ""ILS"" a -voulu- prendre l'initiative de se reunir ( tous tres bien nantis de $ ) et decider d'une initiative plus ou moins similaire ? AUCUN "" IL "". EH BIEN, QUE CES ""ILS"" DANSENT MAINTENANT !

    Gaby SIOUFI

    10 h 45, le 06 octobre 2021

  • Najob Mikati est attristé des violations de la souveraineté libanaise. maia il en est responsable à 100%. Ce mazout est entré au Liban de façon illégale. Il aurait dû être saisi par la douane, et ensuite distribué gratuitement.

    Yves Prevost

    07 h 22, le 06 octobre 2021

  • Quels que soient les réceptionnaires ou acheteurs du mazout iranien, le Hezbollah réalise un coup fumant pour les raisons suivantes:1. Le Hezbollah traverse depuis un certain temps une crise alimentaire qui le pousse à se procurer des ressources d’un peu partout sans s’inquiéter de la légalité . 2. L’Iran n’est plus en mesure de faire parvenir régulièrement au Hezbollah les importants subsides que certains chiffraient à 700 millions de dollars par an , équipements militaires mis à part. La crise du mazout vient à point nommé pour résoudre le problème du Hezbollah et le manque de liquidités de L’Iran. On décide de procéder comme suit : 1. L’Iran profite des embarras des Etats-Unis pour fournir gratuitement au Hezbollah, via la Syrie, tout le mazout qu’il peut expédier et fait l’économie des US dollars qu’il payait. 2. Le Hezbollah vend le mazout pour alimenteront la caisse utilisée pour rémunérer ses miliciens. 3. Tous ceux qui reçoivent ce mazout ne peuvent que remercier le Hezbollah et lui adresser des louanges. 4. Les importateurs de mazout n'oseront plus en importer car le Hezbollah dispose de l'arme du prix. Nous dépendrons donc uniquement du Hezbollah pour le mazout et il imposera au marché le prix qui lui conviendra. 5. Un clou de plus est planté dans le cercueil de l’état devenu marginalisé, inopérant et mis à l’écart et le Hezbollah en sort glorifié. CHAPEAU ! BRILLANT A TOUS LES POINTS DE VUE !

    Moussalli Georges

    03 h 57, le 06 octobre 2021

  • Si le mazout iranien est de qualité acceptable, pourquoi ne pas en profiter ? Les gens évitent de s'exprimer sur leurs achats. Mais, quand la crise d'approvisionnement en carburant était à son apogée, personne n'hésitait d'acheter de n'importe où. La politique actuelle de libérer les prix, a semble-t-il diminué la difficulté d'approvisionnement en carburant et par conséquent, minimisé l'impact de cette action qui se voulait hautement salvatrice.

    Esber

    00 h 44, le 06 octobre 2021

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