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Politique - Décryptage

Aoun et Mikati condamnés à coopérer...


Lundi après-midi, le téléphone sonne au bureau du président de la République. Bien qu’il eût un visiteur, Michel Aoun prend la communication. C’est Nagib Mikati qui est au bout du fil. Ce dernier propose de monter à Baabda mardi matin pour informer le chef de l’État de son premier entretien avec le Fonds monétaire international et préparer, au moins dans les grandes lignes, le Conseil des ministres qui doit se tenir aujourd’hui au Sérail. Le rendez-vous est ainsi fixé le plus simplement du monde et les médias n’en ont eu vent qu’après sa tenue. D’ailleurs le Premier ministre est arrivé tôt à Baabda mardi et il en est reparti avant l’arrivée des journalistes accrédités, non pas par souci de discrétion, mais parce que ses journées sont chargées et qu’il préfère commencer ses activités dès les premières heures de la matinée. Ce qui arrangeait aussi le chef de l’État qui a de tout temps été un lève-tôt.

Ceux qui suivent de près les contacts entre les responsables et en particulier entre le président de la République et le Premier ministre sont catégoriques : cela faisait longtemps qu’ils n’avaient pas vu une telle coopération entre eux! Avant la formation du gouvernement et même avant la désignation de Nagib Mikati pour cette mission, chaque rencontre entre les deux hommes devenait un événement, tant elle était présentée comme une concession de part et d’autre. Désormais, tout se passe normalement, sans tambour ni trompette, et même si les deux responsables ont des opinions divergentes sur certains dossiers, ils donnent la priorité à la discussion dans un esprit d’ouverture.

L'éditorial de Issa Goraïeb

Le meilleur et le pire

Selon les milieux proches de Baabda et du Sérail, Michel Aoun et Nagib Mikati sont d’abord conscients de la gravité de la situation et de la nécessité d’agir le plus rapidement possible pour sortir le pays de la crise dans laquelle il s’enfonce. Ensuite, tous les deux veulent réussir cette mission. Selon les milieux proches de Baabda, la différence entre Saad Hariri par exemple et Nagib Mikati, c’est que le premier était avant tout soucieux de stimuler sa popularité auprès de la rue sunnite, afin de s’imposer en leader et regagner ainsi la confiance des dirigeants saoudiens. Or il était convaincu que plus il s’opposait au chef de l’État et à son camp et plus il avait des chances de rehausser sa popularité auprès des sunnites. Alors que Nagib Mikati, lui, a une autre approche. Sa priorité est de réussir à sortir le pays de la crise. Pour cela, tous les efforts sont les bienvenus et la coopération avec le président est indispensable.

C’est d’ailleurs dans cet esprit d’entente qu’a été formé le gouvernement, chaque ministre choisi ayant obtenu l’aval des deux hommes. C’est aussi pourquoi lorsque les médias ont commencé à échafauder des analyses et des supputations sur le fait que le chef de l’État a obtenu ou non le tiers de blocage au sein du cabinet, les milieux présidentiels se contentaient de sourire, la question n’ayant à aucun moment été abordée sous cet angle.

De même, les milieux proches du Premier ministre confirment cette approche différente et précisent qu’il a opté pour la coopération avec le chef de l’État dans l’intérêt de l’action gouvernementale et dans celui du pays. Car rien n’aurait été plus catastrophique pour les Libanais que de voir le Conseil des ministres se transformer en barricades entre le camp présidentiel d’un côté, celui du Premier ministre de l’autre, sans oublier les différentes parties participant au gouvernement. La situation actuelle ne supporte aucun atermoiement et encore moins des conflits et des tiraillements sans fin.

À ceux qui disent qu’en raison de la radicalisation actuelle des positions et de la campagne menée par le courant du Futur contre le chef de l’État, cette attitude conciliante pourrait nuire à la popularité du président du Conseil auprès des sunnites, les proches de Nagib Mikati répondent que ce n’est pas là sa priorité. Son souci est de réussir dans cette mission difficile qu’il a choisi d’accepter, et il fera tout ce qu’il faut pour cela, en essayant autant que possible d’éviter les batailles inutiles et les conflits susceptibles d’entraver toute action constructive. À ceux qui l’accusent de vouloir occuper la place de Saad Hariri sur la scène sunnite, il répond par le biais de ses proches qu’il n’a même pas encore tranché la question de sa participation aux prochaines élections, sa priorité étant de remettre le pays sur les rails.Sur ce plan précis, Michel Aoun et Nagib Mikati donnent donc la priorité aux négociations avec le FMI et la Banque mondiale. D’autant que les aides qui avaient été promises au Liban dès qu’un nouveau gouvernement serait formé tardent à se préciser.

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Ceux qui avaient essayé de soulever une polémique sur la participation des conseillers du chef de l’État à la délégation chargée de ces négociations en ont été pour leur frais. Michel Aoun s’est appuyé sur l’article 52 de la Constitution selon lequel le chef de l’État négocie les traités avec les gouvernements. Mais certains avaient immédiatement riposté que le FMI et la Banque mondiale ne sont pas des gouvernements, et le camp présidentiel a répondu, document à l’appui, que 54 organisations et institutions internationales, dont le FMI et la Banque mondiale, sont considérées comme des gouvernements. La polémique en est donc restée là et les négociations seront entamées le plus tôt possible.

Dans ce contexte, le chef de l’État et le Premier ministre comptent donner la priorité au dossier de l’électricité, et c’est la raison pour laquelle le ministre de l’Énergie s’est rendu au début de la semaine en Égypte et en Jordanie. L’idée est d’augmenter rapidement les heures d’approvisionnement en courant électrique pour pouvoir relever ultérieurement la tarification d’EDL, comme le réclame le FMI.

Michel Aoun et Nagib Mikati savent que le chantier est immense et difficile. Ils savent aussi qu’en assumant les responsabilités en cette période particulièrement dramatique et complexe, ils sont condamnés à collaborer.

Lundi après-midi, le téléphone sonne au bureau du président de la République. Bien qu’il eût un visiteur, Michel Aoun prend la communication. C’est Nagib Mikati qui est au bout du fil. Ce dernier propose de monter à Baabda mardi matin pour informer le chef de l’État de son premier entretien avec le Fonds monétaire international et préparer, au moins dans les grandes lignes, le...

commentaires (4)

bon, reprenons 1 tt pti peu cet article: 1-il est de bon ton d'étaler un certain optimisme base sur l'harmonie entre les 2 pres. meme base sur de fausses explications. 2-il est de bon ton aussi d'omettre preciser que Aoun avait hariri en horreur, ne voulait rien a avoir a faire avec lui et donc(pr exemple la lettre adresse aux MP les priant presque de ne pas le nommer ) les explications quant a leur relation sont oiseuses. 3-outre cette partie infantile de chanter leur bonne relattion je dirais-mais je repete de bon ton- les 2 sus nommes vont 1 jr prochain se dechirer les chignons (voir tout pti gendre, salaata etc..) , vu qu'a ce jour ils s'occupent a ns casser les .... parler de comment importer gaz&courant afin de voir l'EDL nous en fournir MAIS PAS ENCORE de plan futur de l'EDL. 4-comme pour cette interpretation de l'article 63 de la constitution(qui des 2 peut former le gouv), faut il du coup donner libre cour a celle de TRAITE INT'L ? IMF et Liban doit on appeler cela un TRAITE ? 5-un jour faudra "QU'ON SE RAPPELLE"- & "QU'ON RAPPELLE A QUI DE DROIT" le contenu de cet article quand commenceront les VRAIES contradictions entre les vues de tout pti gendre/dadday et M. Mikati.

Gaby SIOUFI

10 h 17, le 06 octobre 2021

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Commentaires (4)

  • bon, reprenons 1 tt pti peu cet article: 1-il est de bon ton d'étaler un certain optimisme base sur l'harmonie entre les 2 pres. meme base sur de fausses explications. 2-il est de bon ton aussi d'omettre preciser que Aoun avait hariri en horreur, ne voulait rien a avoir a faire avec lui et donc(pr exemple la lettre adresse aux MP les priant presque de ne pas le nommer ) les explications quant a leur relation sont oiseuses. 3-outre cette partie infantile de chanter leur bonne relattion je dirais-mais je repete de bon ton- les 2 sus nommes vont 1 jr prochain se dechirer les chignons (voir tout pti gendre, salaata etc..) , vu qu'a ce jour ils s'occupent a ns casser les .... parler de comment importer gaz&courant afin de voir l'EDL nous en fournir MAIS PAS ENCORE de plan futur de l'EDL. 4-comme pour cette interpretation de l'article 63 de la constitution(qui des 2 peut former le gouv), faut il du coup donner libre cour a celle de TRAITE INT'L ? IMF et Liban doit on appeler cela un TRAITE ? 5-un jour faudra "QU'ON SE RAPPELLE"- & "QU'ON RAPPELLE A QUI DE DROIT" le contenu de cet article quand commenceront les VRAIES contradictions entre les vues de tout pti gendre/dadday et M. Mikati.

    Gaby SIOUFI

    10 h 17, le 06 octobre 2021

  • IL N,Y A PAS DE LA COOPERATION. IL Y A DU DICTAT DE LA TRINITE DIABOLIQUE DU MAL QUE LE FAIBLE MIKATI EXECUTE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 33, le 06 octobre 2021

  • Pourquoi employer le mot "condamnés" chère Madame, regrettez-vous cette coopération...??? - Irène Saïd

    Irene Said

    09 h 16, le 06 octobre 2021

  • Eh oui! Le sayed sous terrain a émis son verdict et les 2 zombs exécutent ses désirs...

    Wlek Sanferlou

    03 h 40, le 06 octobre 2021

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