Les professeurs de l'UL ne lanceront pas les travaux académiques pour l'année 2021-2022

Le comité exécutif des professeurs à temps plein de l'Université libanaise (UL) a annoncé mardi que les professeurs ne lanceront pas les travaux académiques pour l'année 2021-2022, en raison de la détérioration de leurs conditions de vie et de celles de leurs familles, du fait de la crise économique qui secoue le Liban depuis 2019.

Dans un communiqué, le comité a toutefois précisé que pour faire preuve de "bonne intention" à l'égard du nouveau ministre de l’Éducation Abbas Halabi, "les professeurs continueront de corriger les examens d'entrée dans toutes les facultés et poursuivront les travaux d'inscription des nouveaux étudiants". 

Le communiqué détaille en outre les revendications des professeurs à satisfaire par l'administration et les autorités pour qu'ils reprennent les cours. Il s'agit entre autres du réajustement des salaires à la lumière de la crise, de la titularisation des professeurs contractuels et de la nomination d'un nouveau recteur de l'Université. Alors que l'on s'attendait à ce que le Conseil des ministres accomplisse cette tâche au cours de sa séance prévue mercredi au Sérail, les tiraillements politiques entre le Courant patriotique libre (aouniste) et le mouvement Amal du président de la Chambre Nabih Berry risquent d'entraver le processus.

De son côté, le comité exécutif des travailleurs administratifs de l'UL a annoncé mardi une grève tout au long du mois d'octobre, sauf les mercredi, en signe de protestation contre ce qu'il estime être "une inégalité de traitement dans la mesure où les employés ne bénéficient pas de l'aide sociale de vingt millions de livres libanaises accordée aux enseignants", comme le stipule une circulaire cosignée par le ministre de l’Éducation et l'actuel recteur, Fouad Ayoub.