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Lifestyle - Entretien

Gabriel Sara : Écouter les patients est un moment sacré

Gabriel Sara : Écouter les patients est un moment sacré

Bassel Kikano s’entretenant avec le Dr Gabriel Sara. Photo Gregory Berg

Le moment fort de ce 17e événement de JAUS aura donc été la discussion entre Bassel Kikano et le Dr Gabriel Sara, chef du département hématologie et oncologie à l’hôpital Mount Sinai West, et qui sera accessible sur YouTube. Ce format, adopté depuis plusieurs années, permet de livrer les traits saillants des personnalités que l’association honore. Le président de JAUS, Bassel Kikano, a fait un important travail de recherche afin de mieux cerner la personnalité de ce médecin et peaufiner « l’approche unique et réfléchie de sa pratique médicale ».

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Cet entretien permet également de dévoiler le vrai visage de celui qui fut un jeune étudiant « militant » et qui a fait ses premières armes à la Croix-Rouge libanaise lors de la guerre du Liban. « J’ai eu la chance d’avoir une famille toujours impliquée dans l’activisme et l’organisation à but non lucratif », confie-t-il. Aux États-Unis où il poursuit ses études avant de s’y établir, le Dr Sara a « toujours cherché à aider le Liban ». C’est dans cet objectif qu’il crée, en 2003, Jamhour Alumni US avec un groupe de personnes dont le Dr Nagi Bustros, le Dr Christian Rizk, Bud Zéhil, Nadine Kfouri et Nada Sara, son épouse. Le couple travaille aussi de concert avec l’ONG arcenciel, fondée par Pierre et Claude Issa.

« Optimisme et transparence »

Gabriel Sara se sentant « béni d’être oncologue, ce qui est incroyablement gratifiant », poursuit : « Il y a toujours quelque chose à faire. Les personnes que vous ne pouvez pas guérir, vous pouvez les aider à vivre une belle mort. L’oncologue s’occupe de cela tout le temps. » La « belle mort » étant une mort paisible. Celle qui est acceptée par son entourage et qui permet de résoudre tous les problèmes qui ont à voir avec la vie, et à « ranger le bureau de sa vie ».

Helen Sawaya Fund

La musique jouant un rôle important dans sa vie personnelle et professionnelle, le Dr Sara apprend la musicothérapie pour l’appliquer au Helen Sawaya Fund, un programme que Fouad Sawaya a lancé après le décès de son épouse, emportée par un cancer, en créant en son nom la musicothérapie inclusive, ou la thérapie via la musique que le docteur introduit dans sa pratique médicale et à l’hôpital. « Du point de vue médical, je peux vous dire qu’avec la musique, j’ai vu la douleur diminuer et les nausées s’atténuer. La musique est un outil très puissant », assure-t-il. Helen Sawaya Fund a transformé la vie des patients atteints du cancer. Le programme s’est développé en incluant l’art, la zoothérapie, les massages ainsi que des programmes de voyages. Et d’affirmer : « Les patients veulent être écoutés. Les écouter est un moment sacré, c’est une confession. Il faut être entièrement avec eux. C’est incroyable quand vous commencez à les écouter de cette façon, vous pouvez entendre leur stress. »

« De son vivant »

Gabriel Sara a joué son propre rôle de cancérologue (Docteur Eddé) dans le film De son vivant d’Emmanuelle Bercot aux côtés de Catherine Deneuve et Benoît Magimel. Ce long-métrage, présenté hors compétition et très acclamé lors de la projection officielle à Cannes, aborde frontalement la maladie du cancer, la mort inéluctable et son accompagnement affectif par les proches. Livrant à l’assistance les détails croustillants de son aventure cinématographique, il confie que de nombreux défis et beaucoup de travail attendaient cet acteur novice. « J’ai dû apprendre un texte long et le mémoriser. J’ai répété avec mon épouse Nada. Au début c’était drôle parce que j’essayais de jouer le docteur dans le film, puis j’ai compris que je devais juste être moi-même. »

Pour mémoire

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Et de poursuivre : « Je me suis amusé. Les gens pensent que c’est intimidant d’être à Cannes, mais le groupe d’acteurs et les techniciens qui m’ont entouré sont devenus, au bout de quatre mois, comme une grande famille. Tous m’ont soutenu parce qu’ils savaient que j’étais le seul à n’avoir jamais fait cela. Nous nous sommes revus à Cannes un an après, nous étions comme une bande d’amis réunis sur le tapis rouge. Nous pouvions sentir l’émotion dans la salle. » Concernant le Liban, cher à son cœur, il rappelle enfin : « Cette soirée est un message d’espoir. Nous devons continuer à faire de notre mieux. Nous avons levé un total de 2,5 millions pour les enfants. Ce soir, il s’agit des enseignants pour que les enfants puissent continuer d’aller à l’école. »

Le moment fort de ce 17e événement de JAUS aura donc été la discussion entre Bassel Kikano et le Dr Gabriel Sara, chef du département hématologie et oncologie à l’hôpital Mount Sinai West, et qui sera accessible sur YouTube. Ce format, adopté depuis plusieurs années, permet de livrer les traits saillants des personnalités que l’association honore. Le président de JAUS, Bassel...
commentaires (2)

Immense fierté de t’avoir comme oncle et d’apprendre de tes expériences. Merci pour ta passion contagieuse ???

Joe Sejean

02 h 37, le 06 octobre 2021

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Commentaires (2)

  • Immense fierté de t’avoir comme oncle et d’apprendre de tes expériences. Merci pour ta passion contagieuse ???

    Joe Sejean

    02 h 37, le 06 octobre 2021

  • Bravo Gaby. Rien d étonnant pour un ancien jamhourien…. Bravo Pere Battour Notre college a forme’ la creme de notre société . Le salut du Liban ne peut provenir que de nos gradue’s et ce dans tous les domaines. “Ad majorem Dei gloriam” Robert Moumdjian promo 1977

    Robert Moumdjian

    15 h 58, le 05 octobre 2021

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