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Lifestyle - Événement

Le Jamhour Alumni US lève 400 000 dollars pour sauver l’enseignement

Le Dr Gabriel Sara invité d’honneur du 17e événement de JAUS à New York.

Le Jamhour Alumni US lève 400 000 dollars pour sauver l’enseignement

Le comité de JAUS, de gauche à droite : Nadine Kfoury, Antoine Nasr, le père Charbel Batour, Bassel Kikano, Dr. Gabriel Sara, Nada Sara, Bud Zehil, Karim Awad, Joey Diab. Photo Gregory Berg

« Sauver le Liban en sauvant l’éducation », tel était le thème du 17e événement de Jamhour Alumni US (JAUS) qui s’est déroulé le 19 septembre dernier au prestigieux University Club de New York, après deux ans de hiatus dû au Covid-19. Une édition marquée par une participation record de jeunes jamhouriens et une levée de fonds de 400 000 dollars destinés aux enseignants du collège Notre-Dame de Jamhour. Depuis sa création en 2003, JAUS a assuré, lors de ses différents événements, plus de 2,5 millions de dollars à l’intention d’élèves de familles à faibles revenus. « Contrairement aux années précédentes, les fonds serviront, cette année, à maintenir l’épine dorsale de notre système éducatif : les enseignants, alors que la profession subit une émigration alarmante. Les perdre portera un coup fatal au Liban », plaide Bassel Kikano (promo 1998), président de JAUS. Le dîner a été suivi virtuellement à Beyrouth, Montréal, Londres, Dubaï, en Californie, à Washington DC, dans le New Jersey et à Boston.

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C’est en regardant vers un Liban exsangue que la communauté libanaise de la diaspora a réagi en essayant de contribuer à arrêter l’hémorragie des départs qui privent le pays de ses précieuses ressources humaines. L’effroyable crise économique, financière, médicale et éducative d’un pays miné par la corruption, la pandémie du Covid-19 et la tragédie du 4 août 2020 avec son cortège de pauvreté et de famine... Tout ceci a plané sur l’événement. Lors de la prière ouvrant le rendez-vous, le père recteur Charbel Batour a rendu hommage aux sept anciens de Jamhour victimes de l’explosion du port de Beyrouth, tandis que leurs portraits étaient projetés sur un grand écran. Malgré ce tableau sombre, « c’est d’espoir qu’il s’agit ce soir » : tel fut le message porté par tous les intervenants.

Bassel Kikano : « Il y a toujours de l’espoir »

Dans son allocution, Bassel Kikano a d’abord remercié les donateurs et contributeurs de Jamhour, et plus particulièrement ceux qui ont aidé à la reconstruction de Saint-Grégoire, le « satellite de Jamhour à Beyrouth, sérieusement endommagé par l’explosion du 4 août et qui a repris une allure moderne et gaie débordant jusqu’à dans la rue ». Il a également salué les six généreux donateurs qui, sous la « formidable » impulsion de Bud Zéhil, membre fondateur de JAUS, « ont aidé JAUS à financer et à sécuriser 600 vaccins Covid-19 au personnel enseignant du collège afin que l’école puisse poursuivre sa mission éducative sans interruption et en toute sécurité ». « Cette crise a plongé le Liban dans l’obscurité totale. Et pourtant !

Aux heures les plus sombres surgit un rayon de soleil grâce à l’incroyable résilience des Libanais. Il y a toujours de l’espoir », a-t-il lancé avec passion.

Père Batour : « Notre meilleur capital menacé »

Fidèle à sa devise, « une nation éduquée ne meurt jamais », JAUS a mis toute son énergie au service de l’éducation et pour répondre à l’appel pressant du recteur du collège, le père Charbel Batour, qui mène une campagne active de sensibilisation auprès des anciens de Jamhour disséminés à New York, Londres, Paris et Dubaï, auprès des institutions et aussi en France « qui s’est toujours tenue à nos côtés ». « L’éducation est notre meilleur capital et ce capital est menacé par le départ massif des enseignants qui vivent des moments difficiles avec un salaire mensuel qui est passé de 2 000 à 300 dollars. La principale préoccupation des jésuites du Liban est de soutenir nos éducateurs. C’est pourquoi nous sommes ici. Si vous voulez sauver le Liban, soyons précis, sauvez l’éducation ! » a-t-il déclaré.

Nada Sara : « Arrêter l’exode »

Faisant écho à l’appel des intervenants, Nada Sara, membre fondateur, a pris la parole en l’absence de la vice-présidente Cynthia Hajal qui convolait la veille en justes noces, tirant à son tour la sonnette d’alarme face à une émigration galopante de jeunes cerveaux privant le pays de ses meilleures ressources humaines. « Si les enseignants qui constituent l’épine dorsale du système éducatif partent, cela ne peut que conduire à la fin de notre légende… Il faut arrêter cet exode ! » a-t-elle plaidé.

Comité JAUS

C’est grâce à l’action active du comité JAUS que l’événement a pu voir le jour, ainsi qu’à Nadine Kfoury, membre fondateur, qui a concocté tous les détails de l’organisation. Ce comité est composé de Bassel Kikano, président de JAUS, de Cynthia Hajal, vice-présidente, de François Bassil, trésorier, retenu à Bruxelles, Antoine Nasr (promo 2013), maître de cérémonie de l’événement et ancien stagiaire à L’Orient-Le Jour, de Joey Diab (promo 2004), responsable technique, du Dr Gabriel Sara, président et membre fondateur, de Bud Zéhil, membre fondateur, de Karim Awad, (promo 1980), ex-président de JAUS, et de Nada Sara, membre fondateur.

Pour mémoire

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Étant à l’honneur de cette édition le Dr Gabriel Sara (promo 1972), enfant chéri de la communauté libanaise de New York, et tout récemment acteur dans son propre rôle dans le dernier film d’Emmanuelle Bercot, De son vivant, aux côtés de Catherine Deneuve, Benoît Magimel, présenté hors compétition au Festival de Cannes 2021. L’oncologue de renom a été acclamé en une standing ovation de 15 minutes au Festival de Cannes en juillet dernier. Ce film est attendu dans les salles le 24 novembre prochain.

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