Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Politique

La plus haute autorité chiite d'Irak appelle à participer aux élections

La plus haute autorité chiite d'Irak appelle à participer aux élections

Un homme fait le signe de la victoire devant un portrait de la plus haute autorité chiite d'Irak, le grand ayatollah Ali Sistani, le 8 juin 2004. Photo AHMAD AL-RUBAYE/AFP/Getty Images

La plus haute autorité chiite d'Irak a appelé mercredi la population à participer aux législatives du 10 octobre pour "opérer un vrai changement" au sein du pouvoir, au moment où des observateurs craignent une abstention record lors de ces élections anticipées.

Prévues initialement en 2022, ces législatives avaient été l'une des rares concessions du pouvoir face au mouvement de contestation de fin 2019, qui a vu des dizaines de milliers d'Irakiens battre le pavé pour réclamer la chute du régime accusé de corruption et d'incompétence.

Le scrutin suscite peu d'enthousiasme parmi les 25 millions d'électeurs, tandis que militants et partis se réclamant de la révolte populaire ont décidé de le boycotter.

"L'autorité religieuse suprême encourage tout le monde à faire preuve de responsabilité en participant aux prochaines élections", selon un communiqué des services du grand ayatollah Ali Sistani. "Il s'agit du moyen le plus sûr pour conduire le pays vers un avenir que l'on espère meilleur."

Le grand ayatollah Sistani a invité les Irakiens à "profiter de cette opportunité pour opérer un vrai changement dans l'administration de l'Etat et écarter les mains corrompues et incompétentes des principaux rouages".

La plus haute autorité chiite "ne soutient absolument aucun candidat ou liste électorale", a encore souligné le communiqué, appelant les électeurs à choisir les candidats "qui tiennent à la sécurité et la prospérité" de l'Irak, pays à majorité musulmane chiite.

Avant le précédent scrutin de 2018, le grand ayatollah Sistani avait appelé à ne pas reconduire les "corrompus" et "incapables". "Aux dernières élections, ce qui était monumental c'est que le grand ayatollah avait dit que les gens pouvaient voter ou pas et cela a été interprété comme une autorisation au boycott", rappelle la politologue Marsin Alshamary.

Le scrutin de 2018 avait été marqué par l'entrée pour la première fois au Parlement des candidats du Hachd al-Chaabi, ex-paramilitaires pro-Iran intégrés aux forces régulières, et qui surfaient alors sur la victoire contre les jihadistes du groupe Etat islamique. Ils ambitionnent aujourd'hui d'augmenter leur représentation, même si des experts sont sceptiques. Le grand favori pour les prochaines législatives reste le courant du turbulent leader chiite Moqtada al-Sadr, qui dispose du plus important bloc au Parlement sortant.

La plus haute autorité chiite d'Irak a appelé mercredi la population à participer aux législatives du 10 octobre pour "opérer un vrai changement" au sein du pouvoir, au moment où des observateurs craignent une abstention record lors de ces élections anticipées.Prévues initialement en 2022, ces législatives avaient été l'une des rares concessions du pouvoir face au mouvement de...