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Dernières Infos - Explosions au port de Beyrouth

Les députés aounistes mettent en garde contre "toute tentative de faire avorter l'enquête"

Les députés aounistes mettent en garde contre

Le logo du groupe parlementaire du Courant Patriotique libre, le Liban fort. Photo ANI

Le groupe parlementaire aouniste a mis en garde mardi contre "toute tentative de faire avorter l'enquête sur le crime au port de Beyrouth et d'entraver le travail du pouvoir judiciaire", en chargeant un nouveau juge de l'instruction, au lendemain du dessaisissement provisoire du juge Tarek Bitar. 

Le groupe dit du "Liban fort" a condamné dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion hebdomadaire "toute tentative de faire avorter l'enquête sur le crime au port de Beyrouth, (...) d'interférer dans le travail du pouvoir judiciaire ou de l'entraver en chargeant de l'affaire un nouveau juge de l'instruction, ce qui retarderait systématiquement et intentionnellement l'enquête et entrave le cours de la justice".

Le juge Bitar, en charge de l'instruction sur les explosions, a été provisoirement dessaisi de l'enquête lundi après avoir été officiellement notifié de la plainte déposée par le député Nouhad Machnouk devant la Cour d'appel de Beyrouth, pour réclamer que l'instruction soit confiée à un autre magistrat. Cette suspension est maintenue, le temps que la Cour d’appel prenne une décision. La plainte avait été déposée quelques jours après que le juge, récemment menacé par le Hezbollah, avait fixé la date du 1er octobre pour une nouvelle audience pour l'ancien ministre de l'Intérieur, parallèlement à plusieurs autres interrogatoires décisifs.

Le groupe parlementaire dirigé par Gebran Bassil a dans ce contexte noté la nécessité que l'enquête détermine non seulement qui sont les personnes qui ont manqué à leurs devoirs en permettant l'importation du nitrate d'ammonium à l'origine de la déflagration, mais aussi celles qui ont acheminé ce produit, et pour quelles raisons.

Les députés aounistes ont par ailleurs souligné la nécessité que "l'enquête sur le nitrate d'ammonium saisi dans la Békaa ne soit pas négligée". Vingt tonnes de nitrate d’ammonium, un produit chimique qui peut être utilisé comme engrais, mais aussi comme base d’explosifs, avaient été saisies il y a quelques semaines dans la région de Baalbeck. Maroun Sakr, un membre des Forces libanaises - parti chrétien rival du CPL - qui possède un réseau de stations-service et des installations agricoles à Zahlé dans la Békaa, et qui serait le vendeur de la cargaison, avait été convoqué suite à cette saisie. Les FL ont démenti tout lien avec cette affaire. 

S'exprimant au sujet des législatives prévues en 2022, le groupe parlementaire aouniste a noté que ces élections constituent une "échéance constitutionnelle qu'il ne faut pas entraver". Il a une nouvelle fois appelé à respecter le droit de la diaspora libanaise à voter et à être représentée au Parlement, au moment où certaines informations circulent sur une possible annulation du droit des émigrés à voter de l’étranger, sous prétexte d'un manque de moyens logistiques et financiers.

Le CPL a enfin appelé le nouveau gouvernement, dont la première réunion est prévue mercredi, à "définir ses priorités" afin de lutter contre les crises qui frappent le pays, notamment en mettant en œuvre la carte d'approvisionnement conçue pour venir en aide aux familles démunies dans un Liban où 75% de la population vit sous le seuil de pauvreté.

Le groupe parlementaire aouniste a mis en garde mardi contre "toute tentative de faire avorter l'enquête sur le crime au port de Beyrouth et d'entraver le travail du pouvoir judiciaire", en chargeant un nouveau juge de l'instruction, au lendemain du dessaisissement provisoire du juge Tarek Bitar. Le groupe dit du "Liban fort" a condamné dans un communiqué publié à l'issue de sa...