Bassil met en garde contre d'éventuels financements de partis en provenance de l'étranger

Le chef du Courant patriotique libre (CPL) Gebran Bassil a appelé mardi toute délégation internationale d'observateurs électoraux, qui seraient déployés au Liban au cours des législatives prévues l'année prochaine, à "prendre en considération les facteurs financiers et médiatiques" qui exercent selon lui "une influence importante et directe sur les élections et leurs résultats". 

Lors d'une réunion avec la coordinatrice spéciale des Nations unies au Liban, Joanna Wronecka, le député de Batroun a affirmé qu'il est "nécessaire que toute délégation onusienne et internationale qui souhaite surveiller les élections prenne en considération les facteurs financiers et médiatiques qui exercent une influence importante et directe sur les élections et leurs résultats, plus que tout autre facteur", selon des propos rapportés par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Selon lui, la transparence des élections, sur laquelle insiste la communauté internationale, ne pourra être assurée qu'en surveillant  d'éventuels "financements de partis en provenance de l'étranger", rappelant que de tels financements avaient déjà été observés auparavant. 

Le chef du CPL a également insisté sur le respect du droit des Libanais de l'étranger à voter et à être représentés au Parlement, au moment où certaines informations circulent sur une possible annulation du droit des émigrés à voter à l’étranger, sous prétexte d'un manque de moyens logistiques et financiers. 

Le Premier ministre libanais Nagib Mikati a affirmé lundi que les législatives se tiendront le 27 mars 2021. Plusieurs parties craignent que des ingérences politiques intérieures et étrangères altèrent la transparence du scrutin, alors que la communauté internationale, qui a déjà exprimé son souhait d'envoyer des observateurs, tient à ce qu'il ait lieu dans les délais prévus.