Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Afghanistan

Erdogan : Pas d'accord sur l'aéroport de Kaboul sans gouvernement afghan "inclusif"



Erdogan : Pas d'accord sur l'aéroport de Kaboul sans gouvernement afghan

Le président Recep Tayyip Erdogan s'adressant à l'Assemblée générale de l'ONU, à New York, le 21 septembre 2021. Photo EDUARDO MUNOZ / POOL / AFP

La Turquie attend des talibans un gouvernement "inclusif" avant de conclure avec eux un accord opérationnel concernant l'aéroport de Kaboul, a prévenu dimanche le président Recep Tayyip Erdogan.

Avant le retrait des forces américaines d'Afghanistan et l'arrivée mi-août des talibans au pouvoir, la Turquie, membre de l'OTAN, avait proposé de prendre en charge la sécurité de l'aéroport international. Après la chute inopinée du régime soutenu par les Occidentaux, la Turquie a entamé des discussions avec les nouveaux maîtres du pays pour aider à gérer le site, indispensable à l'aide humanitaire et aux relations de l'Afghanistan avec le reste du monde. Mais sans effet jusqu'à présent.

"Le gouvernement en Afghanistan n'est pas inclusif, il n'intègre pas toutes les composantes. Tant qu'il en sera ainsi, nous ne nous rendrons pas en Afghanistan, mais si le gouvernement se montre plus ouvert alors la Turquie pourra y aller", a précisé M. Erdogan dans un entretien à la chaîne américaine CBS News, enregistré en marge de l'Assemblée générale des Nations unies. "Nous souhaitons que les femmes soient intégrées de manière active à tous les aspects de la vie en Afghanistan, nous pouvons les soutenir", a-t-il ajouté selon la traduction de l'entretien fournie par la chaine.

Le président turc rappelle que la sécurité de l'aéroport de Kaboul et sa prise en charge par la Turquie avait été discutée avec son homologue américain Joe Biden en juin à Bruxelles, lors d'un sommet de l'OTAN. Mais les relations se sont depuis tendues entre les deux dirigeants: M. Erdogan a même admis jeudi devant la presse turque que "les choses ont mal démarré" entre eux. En cause, notamment, l'achat par la Turquie de missiles de défense russes S-400 et le gel, en représailles, par les Etats-Unis, de l'achat d'avions de chasse F-35. M. Erdogan, qui doit se rendre mercredi en Russie, a précisé à CBS qu'il avait l'intention de poursuivre la deuxième phase du contrat avec les Russes. "Personne, à l'avenir, ne doit pouvoir se mêler des systèmes de défense que nous comptons acquérir, quelque pays et à quel niveau que ce soit", a-t-il prévenu.

La Turquie attend des talibans un gouvernement "inclusif" avant de conclure avec eux un accord opérationnel concernant l'aéroport de Kaboul, a prévenu dimanche le président Recep Tayyip Erdogan.Avant le retrait des forces américaines d'Afghanistan et l'arrivée mi-août des talibans au pouvoir, la Turquie, membre de l'OTAN, avait proposé de prendre en charge la sécurité de l'aéroport...