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Sport - Golf / Ryder Cup

Les États-Unis en reconquête, l’Europe veut poursuivre sa remontée

Les États-Unis en reconquête, l’Europe veut poursuivre sa remontée

Le trophée de la Ryder Cup de golf que les Européens et les Américains se disputent tous les deux ans. La 43e édition de la mythique compétition, équivalente de la Davis Cup en tennis et reportée d’un an en raison de la pandémie de Covid-19, débute aujourd’hui dans le Wisconsin, aux États-Unis. Eric Feferberg/AFP

Reportée d’un an en raison de la pandémie de Covid-19, la 43e édition de la Ryder Cup de golf débute aujourd’hui dans le Wisconsin, où les États-Unis et leur contingent de joueurs membres du top 10 mondial tenteront de reprendre le trophée à l’Europe.

Sur le parcours venteux de Whistling Straits, niché entre falaises et collines le long du lac Michigan, les Américains, certes privés de Tiger Woods, toujours convalescent sept mois après le grave accident de voiture qui lui a brisé la jambe droite, sont favoris face à des Européens qui s’étaient imposés il y a trois ans en France, à Saint-Quentin-en-Yvelines. C’est en tout cas l’avis exprimé par leur capitaine Steve Striker : « J’ai l’impression que sur le papier, vu le classement mondial, nous sommes une équipe plus forte. Mais je ne pense pas que nos gars partent avec cette idée que nous sommes meilleurs. Ils savent au fond d’eux-mêmes combien il sera difficile de les battre. »

Le dernier exemple invite en effet à la prudence : en 2018, les États-Unis présentaient une équipe redoutable, composée de joueurs ayant remporté 10 des 16 grands chelems précédents, mais ils ont été surclassés 17,5 à 10,5 points. Cette fois, ils comptent en leurs rangs huit joueurs classés dans les dix meilleurs mondiaux : Dustin Johnson (n° 2), vainqueur du Masters 2020 ; Collin Morikawa (n° 3), vainqueur du British Open cet été; Patrick Cantlay (n° 4), lauréat de la FedEx Cup ; Xander Schauffele (n° 5), médaillé d’or olympique à Tokyo ; Justin Thomas (n° 6), Bryson DeChambeau (n° 7), Tony Finau (n° 9) et Brooks Koepka (n° 10). En face, seul l’Espagnol Jon Rahm, n° 1 mondial, qui a ouvert son compteur majeur à l’US Open cette année, fait partie de ce chapeau. À ses côtés figureront notamment son compatriote Sergio Garcia, le Nord-Irlandais Rory McIlroy, ex-n° 1 mondial, les Britanniques Tommy Fleetwood, Ian Poulter et Shane Lowry, ce dernier ayant été vainqueur du British Open 2019. Tous des habitués.

L’expérience est du côté européen, puisque trois joueurs seulement sur douze feront leurs débuts dans l’épreuve contre six chez les Américains. Symbole de ce paramètre important, Garcia est celui qui a marqué le plus de points (25,5) dans l’histoire de l’épreuve en neuf participations. « On a une équipe solide de ce côté-là. L’expérience compte beaucoup lorsque vous jouez loin de chez vous. Ça s’est vérifié plusieurs fois lorsque nous avons traversé l’Atlantique », a rappelé l’Irlandais Padraig Harrington, capitaine de l’équipe européenne, lauréate de neuf des douze dernières éditions et de trois des six dernières disputées sur le sol américain, ce qui a permis de combler peu à peu l’écart au palmarès (26 succès américains, 14 européens, 2 nuls). La motivation est simple à trouver pour Poulter, qui n’a jamais perdu un match de Ryder Cup en simple: « Tout est contre nous. Quand on est dans la peau d’outsiders, qu’on peut renverser la vapeur et sortir victorieux, cela signifie un peu plus. J’espère que nous pourrons y puiser toute l’énergie dont nous avons besoin. »

Les États-Unis pourront, eux, compter sur le soutien inconditionnel des quelque 40 000 supporteurs attendus chaque jour, car les restrictions d’entrée sur le territoire pour les fans européens sont encore en vigueur. « Il y aura du bruit. Nous avons besoin de cela, nous jouons chez nous. Mais nous espérons aussi qu’ils ne franchiront pas la ligne, comme nous l’avons vu lors d’autres Ryder Cups au fil des ans », a dit Steve Striker, qui s’attend à un premier tee « dix fois plus électrique que d’habitude vendredi » (aujourd’hui). « Je me suis fait traiter d’étron à Hazeltine, Minnesota, en 2016. C’est la première fois qu’on me traitait d’étron depuis mes 12 ans, dans une cour de récréation », se souvient Lee Westwood, un des quatre quadragénaires de l’équipe européenne, alors que l’effectif américain a rarement été aussi jeune. « À la fin de la semaine, l’expérience et l’inexpérience auront été mises en balance plusieurs fois pour déterminer le résultat », anticipe Padraig Harrington, y voyant un motif d’espoir.

Jim SLATER/AFP

Reportée d’un an en raison de la pandémie de Covid-19, la 43e édition de la Ryder Cup de golf débute aujourd’hui dans le Wisconsin, où les États-Unis et leur contingent de joueurs membres du top 10 mondial tenteront de reprendre le trophée à l’Europe.Sur le parcours venteux de Whistling Straits, niché entre falaises et collines le long du lac Michigan, les Américains, certes...

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