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Dernières Infos - Crise au Liban

Aoun espère que les négociations avec le FMI et la BM commenceront "bientôt"


Aoun espère que les négociations avec le FMI et la BM commenceront

Le président libanais, Michel Aoun (4e en partant de la gauche), recevant une délégation de la CGTL à Baabda, le 15 septembre 2021. Photo Dalati et Nohra

Le président libanais, Michel Aoun, a espéré mercredi qu'avec la naissance du nouveau gouvernement, les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale pourront commencer rapidement afin de financer la sortie de crise du Liban, en plein effondrement depuis deux ans. 

"Nous menons actuellement un combat pour sortir du gouffre dans lequel nous sommes plongés et nous déploierons tous les efforts possibles", a déclaré le chef de l'Etat, qui recevait une délégation de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL). "Nous espérons que les négociations avec le FMI et la Banque mondiale commenceront bientôt, maintenant que le gouvernement est formé, afin de financer" cette sortie de crise, a-t-il ajouté, faisant état d'une "volonté internationale d'aider" le pays. 

Le président Aoun a encore indiqué qu'une des priorités du "plan" qu'il a présenté dernièrement aux instances internationales venues en visite dans le pays, était la "lutte contre la pauvreté, ce qui va de pair avec la stabilisation de la monnaie nationale, dont il faut fixer le taux". "Les grands projets pourront ensuite commencer avec, en tête, les projets énergétiques", a-t-il ajouté, soulignant que cela doit inclure la construction de centrales de production de l'électricité. 

De son côté, le chef de la CGTL, Béchara el-Asmar, a appelé le nouveau cabinet à agir rapidement pour "panser les blessures du peuple libanais". Il a appelé à ce que le financement de la carte d'approvisionnement, qui doit être distribuée à partir du mois prochain aux familles défavorisées "ne se fasse pas au détriment des transports en commun". Les ministères concernés par le projet de carte avaient annoncé qu'elle pourrait être en partie financée en réallouant un prêt de la Banque mondiale initialement prévu pour financer la construction d’un réseau baptisé Bus Rapid Transit (des voies exclusivement dédiées à la circulation rapide des bus), allant de Tabarja (Kesrouan) à Beyrouth, pour un montant de 295 millions de dollars. 

Le nouveau gouvernement a été formé vendredi dernier, après treize mois de tractations et de querelles politiques, alors que le Liban traverse une grave crise financière et socio-économique, qui a poussé 78% de la population sous le seuil de pauvreté, selon l'Onu. L'équipe ministérielle de Nagib Mikati est très attendue pour lancer des réformes qui devraient permettre de débloquer des fonds de la communauté internationale et contribuer au redressement de l'Etat.

Le chef de l'Etat a en outre reçu le président de l'Association des banques du Liban (ABL) Salim Sfeir, qui a assuré à l'issue de la réunion que les banques étaient "prêtes à participer au redressement économique" du pays. Depuis le début de la crise, les établissements bancaires ont imposé des restrictions drastiques, et illégales, sur les retraits et transferts en devises, qui paralysent les dépôts des citoyens. Ces dernières semaines, des limites ont également été imposées par certaines banques sur les transactions en livres libanaises. 



Le président libanais, Michel Aoun, a espéré mercredi qu'avec la naissance du nouveau gouvernement, les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale pourront commencer rapidement afin de financer la sortie de crise du Liban, en plein effondrement depuis deux ans. "Nous menons actuellement un combat pour sortir du gouffre dans lequel nous sommes plongés...