Près de 1.400 prisonniers palestiniens s'apprêtent à entamer une grève de la faim pour dénoncer la détérioration de leurs conditions de détention en Israël après la récente évasion de détenus, a indiqué mardi l'Autorité palestinienne.
Les prisons israéliennes, qui comptent plus de 4.000 détenus palestiniens, ont connu un accès de tensions la semaine dernière après l'évasion le 6 septembre de six Palestiniens, membres de groupes armés, du centre pénitentiaire de haute sécurité de Gilboa (nord) via un tunnel. Quatre des fugitifs ont été capturés depuis.
Plusieurs centaines de personnes de cette prison ont été conduites vers d'autres établissements pénitentiaires, un transfert durant lequel des fouilles ont été opérées et des objets personnels confisqués, d'après le Club des prisonniers palestiniens. Des incendies avaient été allumés par des détenus dans certaines prisons.
"La situation à l'intérieur des prisons est très mauvaise, ce qui a incité les prisonniers à vouloir observer une grève de la faim", a indiqué à l'AFP Qadri Abou Bakr, président de la Commission chargée des prisonniers, organe de l'Autorité palestinienne. Il a précisé que 1.380 détenus feraient grève à partir de vendredi, puis d'autres se joindraient au mouvement la semaine prochaine. Il a également indiqué que des négociations se tenaient entre l'administration pénitentiaire israélienne et des représentants des prisonniers, sans succès pour le moment.
La Croix-Rouge a annoncé mardi que les visites auprès des prisonniers seraient de nouveau possibles après avoir été annulées la semaine dernière. Quatre des six fugitifs palestiniens, écroués pour leur responsabilité dans des attaques anti-israéliennes, ont été capturés en fin de semaine dernière dans le nord d'Israël.
M. Abou Bakr s'est inquiété de leur sort mardi, affirmant que ni leurs avocats ni la Croix-Rouge n'avaient eu le droit de leur rendre visite. Khaled Mahjana, un avocat palestinien, a affirmé à l'AFP qu'il allait rencontrer ces quatre détenus mardi soir.
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