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Politique - Décryptage

Les dernières heures avant la naissance du cabinet

C’est jeudi peu après 23 heures que les personnalités sollicitées pour faire partie du gouvernement en gestation ont pu pousser un soupir de soulagement. L’information véhiculée par les milieux proches de la présidence et ceux proches du Premier ministre désigné leur est parvenue peu avant minuit : Michel Aoun et Nagib Mikati sont parvenus à un accord et le gouvernement sera annoncé vendredi.

Depuis que ces personnalités avaient été contactées pour faire partie du gouvernement, elles en avaient vu de toutes les couleurs. Au cours des quarante-cinq jours (Mikati avait été désigné le 26 juillet) de négociations, on leur proposait tel portefeuille et quelques heures plus tard, tout changeait. Toutefois, dans la nuit de jeudi à vendredi, le flou s’est dissipé. Les médiateurs s’étaient activés tout au long de la soirée pour aplanir les dernières réserves ou hésitations. Déjà, un grand pas avait été franchi, avec ce qui semblait être le choix définitif des membres du cabinet, mais il y avait encore un flou sur le plan de la distribution des portefeuilles. En effet, au cours des dernières 24 heures, les nouvelles personnalités appelées à faire partie du paysage gouvernemental avaient été reçues séparément par le chef de l’État et par le Premier ministre désigné. D’abord pour faire connaissance, ensuite pour tester leur disposition à travailler en équipe au sein du cabinet. Pour le chef de l’État et pour le Premier ministre désigné, c’était là une condition indispensable pour ne pas se retrouver, une fois le gouvernement formé, avec des barricades entre les ministres... Aoun et Mikati estimaient ainsi que la solidarité ministérielle était un élément important et voulaient éviter que le nouveau gouvernement, qui aura des missions difficiles à accomplir et des décisions cruciales à prendre, perde du temps dans les zizanies internes.Ces rencontres avaient donc été considérées comme la dernière étape avant la naissance officielle du gouvernement. Les ministrables dont les noms avaient été proposés par le camp présidentiel étaient ainsi reçus par Mikati et ceux qui étaient proposés par celui-ci étaient reçus par le président et son équipe. Ces rencontres se sont d’ailleurs prolongées, et il fallait encore établir le bilan et mettre « les dernières retouches » à la mouture finale. C’est pourquoi il a fallu attendre tard dans la nuit de jeudi à vendredi pour avoir la certitude que le gouvernement serait annoncé dans la journée. Peu de personnes ont pu avoir la nouvelle le soir même, mais dès les premières heures de la journée de vendredi, l’information a commencé à circuler.

L'édito de Issa GORAIEB

À l’école de la survie

Ayant entendu des annonces similaires au cours des derniers jours, plusieurs journalistes ont préféré rester prudents, mais ceux qui étaient au cœur des tractations avaient compris que cette fois, il n’y aurait pas de changement de dernière minute, les responsables ayant minutieusement étudié les noms proposés et fait leur choix.

L’annonce d’hier est donc le fruit de nombreuses discussions, d’abord dans le cadre des quatorze rencontres officielles entre le chef de l’État et le Premier ministre désigné, ensuite par le biais des différents médiateurs. Il y a eu ainsi le directeur général de la présidence Antoine Choucair, mais aussi l’avocat Carlos Aboujaoudé, sans oublier bien sûr le directeur de la Sûreté générale Abbas Ibrahim et tout dernièrement le consul honoraire du Liban à Monaco Moustapha el-Solh. Tous ces hommes de « bonne volonté » se sont démenés pour aplanir les derniers obstacles. Selon ces médiateurs, ce qui a été souvent dit dans la presse au sujet de positions rigides de la part de Aoun ou Mikati n’était pas précis. Ils assurent ainsi qu’à aucun moment ils n’ont senti que le blocage devenait total et que l’un ou l’autre des responsables refusait de discuter de tel ou tel autre point. De même, selon des personnes qui ont suivi une partie des tractations, le chef du CPL a participé à certains moments aux discussions, notamment lorsque Moustapha el-Solh a entamé sa mission.

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Les derniers points litigieux portant sur le choix du ministre de l’Économie, qui a été dévolu au dernier moment à Mikati, et sur la désignation des deux ministres chrétiens qui complètent le tableau avec les six attribués à Michel Aoun, les deux des Marada (en fait Georges Cordahi est choisi par ce courant alors que Johnny Corm est choisi par l’allié de Frangié, Farid el-Khazen) et le dernier, proche du PSNS (Saadé Chami), ont donc été réglés d’un commun accord entre Aoun et Mikati. La particularité de ce gouvernement, selon ceux qui ont contribué à sa genèse, c’est que chaque nom de ministre a obtenu l’aval des deux responsables. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Mikati a utilisé le mot « équipe » en qualifiant ce gouvernement dans la déclaration qu’il a faite à Baabda, refusant de parler de tiers de blocage et de part revenant à un camp en particulier...

C’est jeudi peu après 23 heures que les personnalités sollicitées pour faire partie du gouvernement en gestation ont pu pousser un soupir de soulagement. L’information véhiculée par les milieux proches de la présidence et ceux proches du Premier ministre désigné leur est parvenue peu avant minuit : Michel Aoun et Nagib Mikati sont parvenus à un accord et le gouvernement sera...

commentaires (3)

Encore un article pour ne rien dire. Juste une succession inutile de mots en langue française

Lecteur excédé par la censure

22 h 03, le 12 septembre 2021

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Commentaires (3)

  • Encore un article pour ne rien dire. Juste une succession inutile de mots en langue française

    Lecteur excédé par la censure

    22 h 03, le 12 septembre 2021

  • Chère Madame, Pour vous citer " mais ceux qui étaient au cœur des tractations avaient compris que cette fois, " et en profiter pour vous répondre (du tac au tac, bien sûr) : au prix où l'on paye notre abonnement premium à ce même journal, nous aurions aimé y être ! ? !

    CHAHINE Omaya

    14 h 14, le 11 septembre 2021

  • LE KABBINET AVEC LA TRINITE DIABOLIQUE DU MAL Y PARTICIPANT EST VOUE A L,ECHEC. CERTAIN.

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 15, le 11 septembre 2021

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