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Dernières Infos - Formation du gouvernement au Liban

Le Hezbollah critique ceux qui misent sur les échéances électorales en 2022

Le Hezbollah critique ceux qui misent sur les échéances électorales en 2022

Le logo du groupe parlementaire du Hezbollah. Photo ANI

Le groupe parlementaire du Hezbollah a dénoncé jeudi l'impasse gouvernementale qui se poursuit depuis 13 mois dans un Liban en crise, critiquant sans les nommer les partis qui misent selon lui sur les échéances électorales prévues l'année prochaine, à savoir la présidentielle, les législatives et les municipales.

Les députés de la formation chiite se sont également félicités de l'importation par le Hezbollah de fuel iranien via la Syrie et celle faite par des autorités libanaises concernant l'acheminement de gaz égyptien via la Syrie. Ils ont dénoncé dans ce contexte ce qu'ils estiment être un embargo imposé par les Etats-Unis contre le Liban.

"Garder le Liban sans gouvernement performant et actif est un gaspillage des intérêts du pays et des Libanais, une perte désolante des chances de sauvetage et de développement", ont regretté les parlementaires chiites à l'issue de leur réunion hebdomadaire. Le groupe a également dénoncé le fait que les parties concernées directement par la formation du gouvernement "pensent pouvoir rattraper plus tard le retard accusé dans le processus, en croyant pouvoir contrôler le déroulement des prochaines échéances constitutionnelles", à savoir les législatives, la présidentielle et les municipales prévues en 2022. Les députés chiites ont enfin rappelé "la nécessité de former un gouvernement capable de gérer les affaires du pays car l'intérêt du pays en dépend". 

Alors que le pays est paralysé par une grave crise économique, sociale et politique, assortie de pénuries en série, notamment en matière de carburants, les dirigeants libanais ne semblent toujours pas s'être mis d'accord sur la mise en place d'un nouveau gouvernement. Les tractations entre le président de la République, Michel Aoun et le Premier ministre désigné, Nagib Mikati semblent dans l'impasse, la querelle portant entre autres sur l'attribution de certains portefeuilles susceptibles de jouer un rôle crucial dans la prochaine phase de la crise au Liban, ainsi que la volonté par la présidence de détenir un tiers de blocage malgré ses démentis. Désigné en juillet dernier, M. Mikati a exprimé à maintes reprises son ambition de mener à bien sa mission, notant toutefois qu'il pourrait jeter l'éponge, tout comme l'avaient fait ses prédécesseurs Saad Hariri et Moustapha Adib, si les tractations n'aboutissent pas.

Sur un autre plan, commentant les annonces faites par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, concernant l'acheminent de trois cargaisons maritimes de fuel iranien via la Syrie, le groupe du parti chiite a noté que le tollé provoqué par cette nouvelle a mis en exergue le "blocus" imposé par les Etats-Unis sur le Liban afin de gérer ses affaires et de contrôler sa politique. "Il est clair que la crise économique dont souffrent les Libanais ne se serait pas aggravée si les Etats-Unis n'avaient pas adopté une politique de provocation qui a profité des souffrances des Libanais pour les assujettir à l'administration américaine", a-t-il ajouté.

Un accord avait été conclu entre les ministres de l'Energie jordanien, égyptien, syrien et libanais mercredi sur une feuille de route pour acheminer du gaz égyptien vers le Liban via la Syrie et la Jordanie, lors d'une réunion à Amman. Cette réunion fait suite à une rencontre organisée samedi à Damas entre des responsables syriens et libanais, et devrait être suivie de nouveaux entretiens concernant les aspects techniques de cette initiative et notamment la remise en état du réseau syrien, lourdement endommagé ces dix dernières années.

La loi César adoptée par les Etats-Unis impose des sanctions à toute partie faisant du commerce avec Damas ou contribuant à la reconstruction de la Syrie. L’Iran détient les quatrièmes réserves mondiales de pétrole, mais ses exportations sont sous embargo américain. En achetant du pétrole iranien, sans exemption octroyée en amont par Washington, Beyrouth s’exposerait en principe à des sanctions américaines, mais Washington semble vouloir faire exception à ces sanctions afin d'aider le Liban sur le plan énergétique.

Le groupe parlementaire du Hezbollah a dénoncé jeudi l'impasse gouvernementale qui se poursuit depuis 13 mois dans un Liban en crise, critiquant sans les nommer les partis qui misent selon lui sur les échéances électorales prévues l'année prochaine, à savoir la présidentielle, les législatives et les municipales.Les députés de la formation chiite se sont également félicités de...