En une semaine, le taux de décès des suites du coronavirus au Liban a augmenté de 124%, un chiffre alarmant dans un pays en crise et dont le secteur hospitalier est au fond du gouffre. Selon le dernier bilan officiel publié jeudi par le ministère de la Santé, 13 décès et 900 nouvelles contaminations au coronavirus, dont 29 en provenance de l'étranger, ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures. Ces chiffres portent à 611.097 le nombre cumulé de cas depuis le début de la pandémie au Liban en février 2020, parmi lesquels on dénombre un total de 8.157 décès. Le nombre de guérisons, d'hospitalisations ainsi que le taux de positivité au virus par rapport au nombre de tests effectués n'ont pas été communiqués dans ce bilan.
Le ministère de la Santé, qui tente d'accélérer l'immunisation collective en incluant régulièrement de nouvelles tranches d'âge dans la campagne de vaccination, a toutefois indiqué dans son rapport que 31,9 % des personnes éligibles ont reçu depuis mi-février une première dose de vaccin et 26,3 % les deux nécessaires pour atteindre l'immunité la plus complète possible avec les produits Pfizer, AstraZeneca, Spoutnik-V ou Sinopharm.
Alors que le pays traverse une grave crise socio-économique que la pandémie est venue exacerber, le syndicat des propriétaires de restaurants, cafés, bars et pâtisseries du Liban, professions durement frappées par cette crise, a annoncé que le secteur de la restauration était devenu "sûr" sur le plan sanitaire, après un marathon de vaccination de trois jours ayant permis d'immuniser "la majorité des travailleurs et employés" de la filière dans tout le pays.
Le pourcentage de décès augmente de 124%
La recrudescence des contaminations au Liban fait craindre un scénario "catastrophique", selon plusieurs professionnels de santé qui déplorent les défis auxquels fait face le secteur médical. Les hôpitaux privés et gouvernementaux sont confrontés à une série de pénuries, notamment en matière de médicaments, d'équipements médicaux et de carburants qui paralysent le travail du personnel soignant. De nombreux médecins et infirmiers ont quitté le Liban en raison de la détérioration de leurs conditions de vie et de travail, les autorités n'ayant toujours pas su freiner l'effondrement qui frappe le pays depuis plus de deux ans. Entre-temps, la vie des malades demeure menacée par ces crises auxquelles s'ajoute la pandémie de Covid-19 qui risque d'aggraver la situation si le nombre d'hospitalisations devait augmenter davantage.
الوضع في المستشفى، كما هو في الوطن، ليس على ما يرام. امراض مستشرية، مرضى تنتظر اسرة فارغة، نقص في الحوائج الضرورية، وهمّ معيشي يطغى على الجميع. الى متى يمكن لهذا الطاقم الطبي والتمريضي ان يستمر؟ الى ان يقضي الله امرا كان مفعولا، ومن قال، فليقل خيرًا، او ليصمت. بس هيك. pic.twitter.com/71HLnL1k7g
— Firass Abiad (@firassabiad) September 9, 2021
Dans ce contexte, le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, le Dr Firas Abiad, a précisé jeudi sur son compte Twitter que le pourcentage de décès dus au coronavirus au cours de la dernière semaine a augmenté de 124%. "La situation dans les hôpitaux, tout comme celle dans le pays, n'est pas bonne. Des maladies chroniques, des patients qui attendent des lits disponibles, des pénuries rampantes et tout le monde qui s'inquiète sur ce que demain nous réserve", a déploré le médecin. "Jusqu'à quand le corps médical et soignant pourra-t-il continuer ?", s'est-il enfin interrogé.
commentaires (2)
Il faut arreter cette campagne de peur..et se poser la question pourquoi , aujourdhui le corps medical americain , a 80% refuse toujours ce "produit experimental"....le refus est tel, que le president americain veut aujourdhui forcer 100 million de personnes a prendre ce poison experimental...journalistes libanais, allez vous finalement vous reveiller ?
Kantar Maan
23 h 12, le 09 septembre 2021