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Dernières Infos - Explosions au port de Beyrouth

Un ancien chef des renseignements de l'armée entendu par le juge Bitar

Un ancien chef des renseignements de l'armée entendu par le juge Bitar

Vue sur le siège d'Electricité du Liban et le port de Beyrouth, détruits dans l'explosion du 4 août 2020, près d'un an après la catastrophe qui a tué plus de 200 personnes. Photo REUTERS / Imad Creidi

Un ancien chef des renseignements de l'armée, Camille Daher, a comparu mercredi devant le juge Tarek Bitar, chargé de l'instruction concernant la double explosion au port de Beyrouth, tandis que l'ancien directeur des douanes Moussa Hazimé ne s'est pas rendu à l'interrogatoire auquel il était convoqué en raison d'un empêchement médical, rapporte la chaîne locale LBCI.

L'audience de Camille Daher avait déjà été reportée à plusieurs reprises, notamment après la présentation par son avocat d'un recours pour vice de forme, qui devait être examiné par la Cour de Cassation. Il s'est toutefois bien présenté ce mercredi au palais de Justice.  Plus tard, la chaîne LBCI a rapporté que le juge Bitar a décidé de ne pas prendre de mesures restrictives de liberté à l'encontre de Camille Daher dans l'attente de compléter l'enquête et rassembler les données du dossier. 

Ces dernières semaines, le juge Bitar a lancé deux mandats d'arrêt, l'un contre l'ancien directeur des opérations du port, Sami Hussein, et l'autre contre un membre du Conseil supérieur des douanes, Hani Hajj Chéhadé, après les avoir tous deux interrogés.

La double explosion au port de Beyrouth a causé la mort d'au moins 218 personnes et fait des milliers de blessés, en plus de la destruction des quartiers entiers de la capitale. Le juge Bitar avait demandé début juillet la levée de l’immunité de responsables politiques et sécuritaires en vue de les inculper pour "éventuelle intention d'homicide, négligence et manquements" à leurs responsabilités. Depuis, les immunités n'ont pas été levées, les pressions politiques s'intensifiant, et la procédure traîne en longueur. Plus d'un an après le drame, l'enquête locale n'a pas donné de résultats.

En effet, de nombreux responsables poursuivis par le juge d'instruction près la Cour de justice refusent toujours de comparaître, et les diverses composantes de la classe dirigeante, qui ont rejeté une enquête internationale, sont accusées de tout faire pour torpiller l'enquête. M. Bitar a en effet été confronté à une levée des boucliers après avoir demandé la levée de l'immunité parlementaire de plusieurs responsables "en vue de les inculper et d'engager des poursuites pour éventuelle intention d'homicide", "négligence et manquements". En plus de MM. Daher et Hazimé, des poursuites ont été lancées à l'encontre du général Abbas Ibrahim, directeur de la Sûreté générale, des députés Ghazi Zeaïter, Ali el-Khalil et Nohad Machnouk, de l'ancien ministre Youssef Fenianos, de l'ex-commandant en chef de l'armée Jean Kahwagi et de plusieurs officiers et du chef de la Sécurité de l’État, Tony Saliba.

Le juge Bitar a également émis en août un mandat d'amener à l'encontre du Premier ministre sortant Hassane Diab, poursuivi pour négligence dans ce drame, mais celui-ci a refusé de comparaître devant le magistrat, soutenu en cela par les ténors de la communauté sunnite à laquelle il appartient. Le juge a fixé au 20 septembre la date d'une nouvelle audience et chargé les forces de sécurité de l'interpeller en vue de sa comparution. 

Un ancien chef des renseignements de l'armée, Camille Daher, a comparu mercredi devant le juge Tarek Bitar, chargé de l'instruction concernant la double explosion au port de Beyrouth, tandis que l'ancien directeur des douanes Moussa Hazimé ne s'est pas rendu à l'interrogatoire auquel il était convoqué en raison d'un empêchement médical, rapporte la chaîne locale LBCI.L'audience de...