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Quatorze membres des forces palestiniennes accusés de la mort de Nizar Banat, un critique d'Abbas



Quatorze membres des forces palestiniennes accusés de la mort de Nizar Banat, un critique d'Abbas

Une manifestation en mémoire de Nizar Banat, un militant et critique du président Mahmoud Abbas, en Cisjordanie occupée. Photo d'archives Abbas Momani/AFP

 La justice palestinienne a formellement accusé lundi 14 membres des forces de sécurité palestiniennes pour la mort de Nizar Banat, un militant et critique du président Mahmoud Abbas décédé en juin peu après son arrestation.

Présents lors de l'arrestation et la détention de Nizar Banat, ces 14 personnes ont été accusées de "coups entraînant la mort, abus de pouvoir et violation des instructions sécuritaires", a annoncé le porte-parole des services de sécurité palestiniens, Talal Dweikat.

Originaire de la région de Hébron, dans le sud de la Cisjordanie occupée, Nizar Banat était notamment connu pour ses vidéos postées sur les réseaux sociaux critiquant l'Autorité palestinienne de M. Abbas, qu'il accusait de corruption. Nizar Banat avait été arrêté à l'aube le 24 juin chez son oncle à Dura, près de Hébron, puis conduit en détention, où son état de santé s'était rapidement détérioré, selon les autorités locales.

Le médecin légiste en charge de son autopsie avait fait état de traces de coups à la tête, à la poitrine, au cou, aux jambes et aux mains. Moins d'une heure s'est écoulée entre les coups et sa mort, avait-il indiqué en juin. Depuis sa mort, des manifestations sont fréquemment organisées à Ramallah, ville où siège de l'Autorité palestinienne, sous les cris de "Abbas dégage" et "Justice pour Nizar". Face à la contestation, l'Autorité palestinienne avait formé un comité, piloté par le ministère de la Justice, afin d'enquêter sur cette mort. Dans un communiqué, M. Dweikat a précisé que l'enquête avait été transférée à un tribunal militaire qui aura pour tâche de conduire le procès.

Interrogé par l'AFP, le frère de Nizar Banat, Ghassan, a dit que la famille "rejetait" la décision de la justice palestinienne. "Nous pensons qu'elle utilise les 14 membres des forces de sécurité comme bouc émissaire. Ces militaires et officiers ne sont pas venus arrêter Nizar et le tuer de leur propre chef, ils ont reçu un ordre. Et le fait qu'ils sont tous restés silencieux dès le premier instant prouve que les autorités ont promis de les défendre", a-t-il ajouté.

La famille de Nizar Banat, qui accuse l'Autorité palestinienne de l'avoir "assassiné" ce que des responsables réfutent, avait déjà saisi fin juillet la justice britannique "sur la base de la compétence universelle" et sollicité l'aide de l'ONU pour enquêter sur cette affaire sensible.

 La justice palestinienne a formellement accusé lundi 14 membres des forces de sécurité palestiniennes pour la mort de Nizar Banat, un militant et critique du président Mahmoud Abbas décédé en juin peu après son arrestation.Présents lors de l'arrestation et la détention de Nizar Banat, ces 14 personnes ont été accusées de "coups entraînant la mort, abus de pouvoir et violation...